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RDC/Kananga: la lenteur des bureaux de vote demobilise les elcteurs

Dans un bureau de vote de Ndesha, un lecteur qui a requis l’anonymat à révélé que les responsables de bureaux de vote font la manoeuvre pour les empêcher de voter.
» _Ils savent ce qu’ils font afin que nous ne puissions pas tous nous exprimer, voilà que nous sommes ici depuis les premières heures matinales, nous n’avons toujours pas voté, ceux qui entrent là bas prennent beaucoup de temps notamment pour remplir beaucoup de formalités avant de voter, notamment qu’on vérifie si leurs noms sont sur les listes, pourtant ils se sont enrôlés ici; c’est comme ça que les membres de tous ces bureaux gèlent, on est fatigué… »_
Découragés par le comportement affiché par des responsables de bureaux de vote, plusieurs personnes ont pris le chemin de retour sans remplir leur devoir citoyen.
Un responsable de bureau de vote rejette la responsabilité sur les électeurs. Selon lui, la faute revient aux candidats électeurs, qui prennent trop de temps devant la machine à voter. « Nombreux parmi ceux qui entrent ici ne savent pas manipuler un ordinateur ». Ce responsable de bureau de vote a également confié que son équipe s’occupe à expliquer la marche de vote aux électeurs, et cette étape prend du temps, ce qui les empêche d’évoluer.
Cette explication ne tient pas la route, selon un temoin, car un responsable de la ceni avait déjà rassuré que plus de 80% d’électeurs de Kananga savait utiliser la machine à voter.
Emile YIMBU et Baby MOSHA/CONGO PROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET