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RDC/JMP: Olpa attend l’avènement d’une presse véritablement quatrième pouvoir

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La communauté internationale célèbre le 3 mai de chaque année, la journée internationale de la liberté de presse. Le thème retenu en 2019 est « le rôle des médias dans les élections et la démocratie ». Pour  l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), cette journée revêt une double signification : la commémoration de la journée mondiale de la liberté de presse et la célébration de son quinzième anniversaire d’existence. A cette occasion, les membres du Comité exécutif de l’OLPA saluent l’abnégation de tous le personnel, chercheurs et correspondants de l’organisation disséminés à travers les 26 provinces de la RD Congo qui surveillent constamment le travail des médias et des journalistes sur le territoire national depuis 15 ans.  Le Comité encourage ces derniers à redoubler davantage d’efforts pour défendre cette liberté essentielle en vue de  la consolidation de la jeune démocratie congolaise. Cette célébration de la journée du 3 mai dont le thème au niveau national est : « Médias comme 4ème pouvoir en RDC : quel type de journalisme ? » constitue également l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux professionnels de la presse exerçant sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) pour leur apport non négligeable au bon déroulement des échéances électorales en 2018 lesquelles ont abouti à une passation pacifique et civilisée du pouvoir, le 24 janvier 2019.

Malgré les conditions de travail précaires, OLPA salue le professionnalisme dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations dont ont fait montre les journalistes et les médias au cours de ces dernières années, en vue de permettre à la population de s’informer objectivement. Malgré les bavures (coupure de signal, coupure de connexion internet, arrestations, intimidations, pressions administratives), les journalistes et les médias ont fait preuve de courage et de détermination. Le Comité exécutif de l’OLPA les exhorte à ne ménager aucun effort pour garder cet élan et améliorer davantage la qualité de leur travail.

Le rôle des médias dans les élections et la démocratie est un thème évocateur et aussi adapté à la situation sociopolitique en RDC, où le processus électoral poursuit son bonhomme de chemin après l’installation progressive des institutions issues des urnes. Il est important de souligner que les médias ne peuvent jouer pleinement leur rôle, sans l’implication des  pouvoirs publics. L’occasion faisant le larron, les membres du Comité exécutif de l’OLPA saluent, à juste titre, l’engagement ferme pris par M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, lors de son investiture le 24 janvier 2019 de faire de la presse un « véritable quatrième pouvoir ». Un engagement dont la corporation attend la matérialisation de pied ferme, tout en émettant de crainte que cela ne se révèle comme un slogan creux.

Pour permettre à la presse de jouer pleinement son rôle aux côtés de trois autres pouvoirs traditionnels, il est nécessaire que des mesures courageuses soient prises dans un délai relativement court par les autorités du pays. OLPA salue les premiers signaux positifs lancés par le Président de la République, principalement la réouverture inconditionnelle des médias de la province du Haut-Katanga fermés illégalement depuis plusieurs années, la décision de fermeture des cachots ne dépendant pas des Parquets à l’instar de ceux de l’Agence nationale des renseignements (ANR), l’accès à la chaîne publique RTNC (Radio-télévision nationale congolaise) des autres courants politiques.

La décrispation dans le secteur des médias conformément à l’Accord politique du 31 décembre 2016 semble être sur le bon chemin, mais beaucoup reste à faire.

Eu égard à ce qui précède, le Comité exécutif de l’OLPA recommande :

Au Président de la République : – de prendre des mesures adéquates pour une décrispation effective dans le secteur médiatique congolais conformément à l’Accord du 31 décembre 2016 ;

  • d’abolir le portefeuille de Ministère de la Communication et médias dans le prochain gouvernement, afin de permettre au Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) de jouer pleinement son rôle ;
  • de matérialiser son engagement de faire des médias un véritable quatrième pouvoir par la prise en compte des problèmes des médias dans son prochain programme d’urgence

Au Gouvernement : – de respecter les prescrits légaux sur l’aide directe et indirecte à la presse ;

  • d’annuler tous les arrêtés ministériels liberticides publiés antérieurement par le Ministère de la Communication et des médias ;
  • d’améliorer les conditions sociales de la population en général, et des journalistes, en particulier ;
  • de soutenir matériellement et financièrement l’instance publique de régulation des médias ainsi que les organisations corporatives.

Aux Parlements national et provinciaux : – d’examiner et adopter les propositions des lois sur l’accès à l’information, sur la communication audiovisuelle et celle fixant modalités d’exercice de la liberté de presse ;

  • d’adopter des édits pour soutenir le travail des journalistes et des médias dans les provinces ;
  • de présenter dans un délai relativement court à la plénière de l’Assemblée nationale de nouveaux membres du Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) désignés conformément à la loi.

Aux instances de la Corporation : – de ne ménager aucun effort pour assainir la profession dans le strict respect de la loi ;

  • de guider le Chef de l’Etat à matérialiser son engagement de faire de la presse un véritable quatrième pouvoir ;
  • d’engager des pourparlers avec des responsables des organes de presse pour la signature des contrats de travail en vue de mettre fin aux remous sociaux au sein de la profession, lesquels ternissent l’image de ce noble métier.

Enfin, OLPA recommande aux professionnels de la presse travaillant en République démocratique du Congo de respecter le Code d’éthique et de déontologie professionnelle ainsi que les lois du pays.

Fait à Kinshasa, le 2 mai 2019

Pour le Comité exécutif

KABONGO MBUYI

Secrétaire exécutif

CONGOPROFOND.NET


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Kasumbalesa : La décision du chef Kombo contre la communauté Kasaïenne levée, pari gagné pour le député national Anaclet Kabeya

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Le chef du groupement de Kombo, secteur de Balamba, territoire de Sakania, vient de mettre un terme aux décisions prises contre la communauté kasaienne vivant dans sa juridiction. Celle-ci interdisait l’enterrement des Kasaïens au cimetière de Kasumbalesa village et la consommation de l’eau de Balamba.

La levée de toutes ces mesures est intervenue ce lundi 27 novembre 2023 grâce à l’implication personnelle du député national Anaclet Kabeya, sous l’accompagnement du représentant du chef de l’État dans le Grand Katanga, Michel KABWE MWAMBA.

C’est la cour royale du chef de groupement Kombo qui a servi de cadre à cet échange a bâton rompu, entre le chef Kombo et la délégation conduite par l’honorable Anaclet Kabeya.

Au nom de la population, toutes les communautés confondues, Anaclet Kabeya a demandé pardon au chef Kombo pour les échauffourées à la base de ces décisions occasionnant plusieurs dégâts matériels importants.

Nous venons, au nom de la population solliciter le pardon du chef Kombo, révoltée par le comportement incivique des certains compatriotes. Nous lui remercions pour la levée de toutes les mesures prises à l’endroit d’une communauté. J’invite la population au respect des autorités coutumières. Faisons la politique dans la tolérance, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a besoin de la paix et de la cohésion nationale”, a-t-il martelé.

Dans la nouvelle décision portant la prise des mesures, le chef de groupement de Kombo exhorte la communauté kasaienne au respect du pouvoir coutumier, en insistant sur les conséquences de toutes ces mesures envers les récalcitrants.

Dépêché aussi sur place, le général FARDC EDDY YRUNG KAPEND insiste sur le renforcement de sécurité, tout en condamnant les mesures prises par le chef de groupement Kombo, promet de mettre la main sur toute personne qui marchera à l’encontre des lois de la République.

Joseph MALABA/CONGOPROFOND.NET 


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