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RDC/Incendie à la CENI: Nangaa et le gouvernement jouent à l’apaisement
Après l’incendie qui s’est déclaré ce jeudi 13 décembre 2018 aux entrepôts de la Commission électorale nationale indépendante(CENI), le rapporteur de la Centrale électorale apaise les électeurs et rassure sur la bonne continuité des préparatifs des élections.
Selon Jean-Pierre Kalamba, les enquêtes sont en cours pour dénicher la cause de l’incendie ainsi que l’ampleur des dégâts matériels.
Pour sa part le vice premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, a rassuré qu’il s’agit juste d’une partie des matériels partis en fumée. « Le scrutin se tiendra le 23 décembre. C’est 10 % des machines à voter pour la ville de Kinshasa qui a brûlé. Nous remplacerons très rapidement les matériels endommagés de façon à ce que le peuple souverain puisse se choisir ses dirigeants. Nous ne pouvons pas faire des conclusions rapides, mais l’hypothèse criminelle n’est pas à écarter. Parce que le feu a eu deux points de départ, ce qui laisse penser que la simultanéité a été voulue et nous pensons que cela peut être dû à un incendie d’origine criminel. Mais on ne sait pas l’affirmer avec certitude. Ceux qui ont essayé le coup n’ont pas réussi », affirme Henri Mova.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’une enquête préliminaire. « On ne peut pas se précipiter dans une telle enquête pour culpabiliser les innocents. On interroge les gardes qui étaient sur place pour avoir les plus d’information. Il s’agit d’abord d’une enquête préliminaire. Il faut être très attentif. Nous allons voir comment ça va se passer. Il faut le faire de manière professionnelle parce que le processus est délicat », a conclu Henri Mova.
Selon Bernabé Bin Kikaya, conseiller spécial de Joseph Kabila en matière diplomatique, l’incendie de l’entrepôt de la CENI ayant ravagé plusieurs machines à voter et isoloirs, ce jeudi matin, est un coup d’épée dans l’eau.
« Incendie criminel du dépôt central de la CENI à Kinshasa, 7000 machines à voter, urnes et isoloirs calcinés. Les ennemis de la démocratie passent à la vitesse supérieure. Coup d’épée dans l’eau, solutions de rechange disponibles », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Par ailleurs, la société civile ne voit pas les choses de cet angle, pour Me Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine pour la défense de droits humains(ASADHO) qui s’est exprimé également sur twitter, cet incendie est une stratégie visant à empêcher la tenue des élections et permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir.
Signalons qu’un lot important des machines à voter est parti en fumée dans la nuit de mercredi 12 à ce jeudi 13 décembre 2018 vers 2h00 dans L’entrepôt de la Ceni situé sur l’avenue haut commandement dans la commune de la Gombe.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Changement de la Constitution : Fayulu et Katumbi main dans la main pour déjouer le projet de F. Tshisekedi
Discrètement, les opposants politiques congolais, Martin Fayulu et Moïse Katumbi se sont rencontrés ce samedi 7 décembre à Genval, en Belgique.
Selon de nombreuses sources, cette rencontre entre les deux figures emblématiques de l’opposition congolaise s’inscrit dans le cadre de mise en place d’une coalition pour faire échec à l’initiative visant à changer la Constitution. Le seul moyen, selon l’opposition, de mettre fin au mandat de Félix Tshisekedi en 2028.
Si peu d’informations ont filtré sur le contenu exact de leur échange, des sources concordantes indiquent qu’ils ont formalisé leur rapprochement pour s’opposer à l’initiative politique de Félix Tshisekedi, liée à la révision/changement de la Constitution.
Cette rencontre a une valeur symbolique forte pour l’opposition congolaise, car c’est à Genval, dans la province brabant Wallon en Belgique, que s’était formé en juin 2016 le Rassemblement de l’opposition (Rassop), un front unifié destiné à faire face à l’ex-président Joseph Kabila. À l’époque, l’opposition accusait Kabila de vouloir contourner la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Peu avant cette rencontre en Belgique, les secrétaires généraux de l’ECIDE de Martin Fayulu, d’Ensemble de Moïse Katumbi et du PPRD de Joseph Kabila, avaient signé en novembre dernier une déclaration commune rejetant catégoriquement toute initiative visant à modifier la Constitution. Un document qui a marqué un premier pas vers une coordination plus étroite entre ces forces politiques, qui voient dans le projet de révision constitutionnelle une tentative de prolonger le pouvoir de Félix Tshisekedi au-delà de 2028.
Il est important de signaler que les détails sur les discussions de ce tête-à-tête tenu ce samedi entre Fayulu et Katumbi, n’ont pas été publiquement dévoilés. Toutefois, il reste à retenir que les deux figures s’opposent catégoriquement au projet constitutionnel du président Tshisekedi est claire.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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