À la Une
RDC: Emery Okundji lance les assises du Salon international de l’étudiant africain
Le go de l’ouverture du Salon international de l’étudiant africain a été lancé ce jeudi 04 avril 2019 au salon Congo du Pullman hôtel par le ministre ad intérim de l’Enseignement primaire et secondaire de la République démocratique du Congo, Emery Okundji.
Bien avant lui, les ambassadeurs du Maroc et de la Tunisie ont tous deux expliqué l’importance qu’ils accordent aux étudiants et élèves congolais dans leur quête de parfaire leurs connaissances en dehors du pays.
Selon l’ambassadeur du royaume du Maroc, Mohamed Ben Kaddour, les relations diplomatiques entre la RDC et son pays, ont été toujours excellentes. » Cette excellence au niveau politique ambitionne le même niveau entre les deux pays sur le plan économique et dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Ces dernières années, le Maroc s’est imposé en Afrique entant qu’acteur majeur des investissements multisectoriels. C’est ainsi que le pays ouvre ses portes aux autres nations d’Afrique dans une optique gagnant-gagnant », a-t-il révélé, avant de mentionner que les jeunes congolais sont parmi les grands bénéficiaires des bourses accordées aux jeunes africains, car celles-ci sont passées de 47 en 2017 à 70 bourses en 2018 dans la perspective d’atteindre 100 bourses l’année prochaine.
L’ambassadeur du Maroc a aussi démontré que les conditions sociales dans son pays sont bonnes, car le Maroc n’est pas un raciste ni xénophobe.
L’ambassadeur de la Tunisie, Bouzekri Rmili, a pour sa part vanté le développement des établissements privés de l’enseignement supérieur dans son pays dont le nombre est de 70. Additionnées aux universités publiques, rappelle-t-il, ces dernières reçoivent plus de 7500 étudiants sans compter le nombre d’inscription dans les centres de formation professionnelle.
Pour lui, chaque étranger qui se trouve dans les conditions légales sur la terre tunisienne se sent chez lui et a des mêmes opportunités qu’un Tunisien de souche ou naturalisé. La Tunisie projette d’accueillir, d’ailleurs, plusieurs étudiants africains à l’horizon 2020.
Du côté congolais, les autorités ont indiqué que l’initiative de Smart Africa consulting est louable.
Selon le ministre d’Etat Modeste Bahati, interviewé au sortir de la salle, le Congo, a besoin de se développer et ce développement passe par l’éducation. « Nous souhaiterons voir nos jeunes partir parfaire leurs connaissances en ingénierie, informatique, management et autre technologie pouvant aider le pays à décoller vers l’émergence », a-t-il fait savoir.
Il est à noter que le salon international de l’étudiant africain poursuit l’objectifs de montrer aux diplômés d’État et étudiants les différentes possibilités de poursuivre leurs études aussi bien en République démocratique du Congo que dans les meilleurs destinations d’études à l’échelle du continent.
Plusieurs stands des quelques universités présentes au salon Congo ont été pris d’assaut par les officiels, les élèves et étudiants qui venaient suivre des orientations pour leurs éventuelles formations universitaires ou post universitaires.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
There is no ads to display, Please add some