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RDC/Ebola: deux agents sanitaires tués à Butembo, l’équipe de riposte en colère !

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Le directeur général de riposte contre la maladie à virus Ebola condamne l’attaque contre deux agents sanitaires par des miliciens Maï Maï, vendredi 19 octobre 2018 en ville de Butembo dans la province du Nord-Kivu. Docteur Ndjoloko Tambwe l’a dit ce lundi 22 octobre à Beni au cours d’une conférence de presse animé au quartier général de riposte contre Ebola.

Il a évoqué la mort de 2 agents de santé de l’Unité Médicale d’Intervention Rapide (UMIR) à Butembo. Mais il a précisé que les agressions physiques des équipes sont courantes. En moyenne, les équipes de la riposte sont attaquées, et parfois blessées, 3 à 4 fois par semaine par la population. C’est la première fois que les agents de santé, aussi bien du niveau local que national, sont confrontés à autant de violence dans une riposte contre Ebola. Il a aussi souligné que le délai d’intervention des équipes de la riposte dépend de la situation sécuritaire car avant de les déployer sur le terrain, une analyse préalable de la situation sécuritaire est nécessaire.

Cette conférence de presse était organisée dans le but de passer en revue plusieurs évolutions importantes au niveau de la situation épidémiologique à Beni, l’engagement communautaire, l’impact de la résistance communautaire, les enterrements dignes et sécurisés (EDS), la situation sécuritaire, et la Réunion du Comité d’Urgence pour le Règlement Sanitaire International (RSI).

Le directeur de riposte a rappelé l’importance pour la population de respecter les mesures d’hygiène et de précaution recommandées par les autorités sanitaires. Il regrette le fait que la population continue à se mettre volontairement en danger malgré les nombreux conseils qu’ils reçoivent quotidiennement pour se protéger contre Ebola. Il a donné l’exemple des jeunes d’un quartier de Beni qui avaient dérobé le corps d’une dame décédée d’Ebola lors de son acheminement vers le cimetière en accord avec sa famille. Après avoir manipulé le corps, l’un d’eux a été contaminé, est tombé malade et en est récemment décédé.

Docteur Ndjoloko Tambwe a également profité de l’occasion pour demander aux différentes structures de santé de respecter strictement les mesures d’hygiène, plus particulièrement l’utilisation de matériel à usage unique. Cette recommandation est d’une importance capitale car la forte augmentation de cas confirmés, avec une majorité d’enfants, à Beni a été causée par le non-respect des mesures de prévention et contrôle des infections dans des structures tradimodernes (entre tradipraticien et médecine moderne). La majorité des derniers cas confirmés dans la ville ont été infectés par Ebola lors de leur passage dans ces formations sanitaires qui sont devenues le principal facteur d’amplification de l’épidémie. Il a attiré l’attention des communautés en leur demandant de contrôler les conditions d’hygiène des établissements sanitaires qu’elles fréquentent (présence d’eau, utilisation de kits de protection individuelle, etc.)

Afin de pouvoir répondre plus rapidement aux alertes EDS au sein de la communauté, il a précisé que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait commencé la formation de 8 équipes supplémentaires au sein de la protection civile de Beni. Par ailleurs, pour répondre à la préoccupation des familles se plaignant du délai d’attente des résultats après un décès communautaire, la coordination a décidé de commencer à utiliser les tests rapides lors des descentes dans la communauté pour avoir les résultats préliminaires de manière instantanée.

Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET


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RDC : Denise Nyakeru Tshisekedi encourage les femmes journalistes à dénoncer toute forme d’harcèlement sexuel en milieu professionnel

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Pendant deux jours, soit du 20 au 21 mars 2023, les professionnels des médias ont fait un état des lieux sur la situation des femmes des médias en Afrique Francophone autour du thème: « Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique ».

Cette rencontre était une occasion pour les femmes des médias, en particulier, et journalistes professionnels en général et celles des médias sociaux (Tik-tok, Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram ) de partager sans tabous les expériences vécues en matière de harcèlement sexuel et proposer des pistes de solutions pour bannir ce fléau qui prend de l’ampleur et freine l’épanouissement de la femme dans la profession.

La Distinguée Première Dame de la RDC qui milite pour la promotion et la défense des droits des femmes a participé personnellement à ces travaux.

Prenant la parole à cette occasion, Denise NYAKERU TSHISEKEDI a exhorté les professionnels des médias à dénoncer tout acte de violence dont ils peuvent être victimes ou témoins.

 » Vous professionnels des médias avez appris à traiter l’information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subit vos collègues ou que vous subissez pour que l’aide vous soit apportée. Ce n’est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d’état de nuire« .

La Présidente de la Fondation DNT a par la suite encouragé les professionnels des médias à prôner l’éthique et le respect de la déontologie dans la profession.

A l’issue de ces travaux, les participants ont formulé des recommandations ci-dessous :

-Sur le plan institutionnel que la RDC prenne certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en grade;

-Mettre en place une brigade anti harcèlement qui servira aux femmes et hommes victimes d’harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs boureaux;

-Promouvoir les femmes à des postes de décision;

-Les femmes doivent encourager les autres femmes.

Ce document a été remis à la ministre de la Culture et art, représentant le gouvernement, pour la mise en application de ces résolutions.

 

Selon le Président de la Fondation Zacharie Bababaswe (FOZABA), initiateur de cette conférence, la mission de ces travaux est de:

.Donner aux femmes des médias des éléments de langage de lutte

contre le harcèlement;

•Faire de la dénonciation un devoir pour les femmes des médias;

•Faire des femmes des médias des porte-voix de la lutte;

•Fournir les informations sur la marche à suivre pour se protéger sans compromettre son avenir;

•Réduire le harcèlement dans la profession par la connaissance du

sujet.

 

Cette conférence est le fruit d’une collaboration entre la Fondation Zacharie Bababaswe et la Fondation Denise NYAKERU TSHISEKEDI

 

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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