De nombreuses sorties médiatiques alimentent des spéculations sur le gagnant de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier en RD Congo: sur place au pays et à l’étranger, par les réseaux sociaux principalement, aux propos des politiques se sont succédés ceux des diplomates, des autorités de l’église, des acteurs de la société civile et même des officiers militaires.
Chose curieuse, diverses opinions tendancieuses s’adonnent plus à la concurrence entre les candidats à la présidence F. Tshisekedi, E. Shadary, M. Fayulu, en mettant en seconde zone les conditions même du déroulement de cette élection présidentielle.
Sans crainte d’être objectivement et impartialement contredit, je suis totalement convaincu que, même avec 99% de suffrages exprimés le 30 décembre 2018 en RD Congo, aucun homme sérieux et vertueux ne peut être fier et digne d’être proclamé gagnant d’une élection jugée chaotique par des observateurs avertis et indépendants et scandaleusement caractérisée par (1) le « vote assisté » et complètement dépourvu ou vidé de son caractère secret, (2) l’usage contre-productif de la mystérieuse Machine à voter combattue par toute l’opposition au départ, (3) l’existence de près de 10 millions d’électeurs fictifs, (4) l’exclusion injustifiable de plus d’1 million d’aimables populations de Beni, Butembo et Yumbi avec privation de droit de vote et (5) le refus injustifiable d’accréditation des observateurs électoraux de l’Union européenne et des États-Unis d’Amérique, partenaires traditionnels en matière de l’aide au développement.
Partant des éléments quantitatifs et qualitatifs en présence, les résultats d’une telle élection présidentielle n’ont constitutionnellement aucune valeur de droit et ne peut résoudre durablement la persistante crise de légitimité au pays. Il faut carrément annuler ces élections, notamment l’élection présidentielle.
Par conséquent, le pouvoir organisateur, entendu la Céni et les institutions en place sous le commandement et l’influence sacro-sainte du président de la république en place, doit être impérativement démis de ses fonctions et mis hors état de nuire le processus de démocratisation et de résolution de la persistante crise de légitimité au pays.
En termes clairs, comme un seul homme, toutes les forces politiques et sociales opposées réellement au pouvoir incarné par Joseph Kabila et compagnie, devront se regrouper pour évacuer sans délai et traduire devant la justice (1) le bureau de la Céni et (2) tous les acteurs institutionnels impliqués directement et indirectement dans l’organisation des élections pour (1) Haute trahison, (2) Sabotage de la nation et (3) Dilapidation des deniers public.
Évidemment, une transition politique devra être organisée, afin de préparer des élections véritablement démocratiques, libres, transparentes, justes et inclusives, avec l’appui de la communauté internationale.
Claude Kazadi Lubatshi
There is no ads to display, Please add some