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RDC/Bukavu : le couple Kabila cède gracieusement 8 hectares de sa concession à 12 familles

Il s’est tenu, ce mardi 29 avril 2019, une réunion organisée par la société civile du Sud-Kivu pour trouver une issue heureuse face à un conflit qui a opposé le couple Kabila à ceux qui ont occupé illégalement une partie de leur concession dite ex Michaux à Mbobero située à 4 km des environs de Bukavu.
Parmi les spoliateurs figuraient certains travailleurs de l’ancien propriétaire( au total 12 familles ), quelques privés ainsi que l’église catholique qui a bâti une école sur le site.
Dépêchée par son époux, l’ancienne Première dame de la République démocratique du Congo, Marie Olive Lembe, à la tête d’une délégation des notables du coin, est venue procéder au dénouement de ce conflit qui, pendant près de 10 ans, a fait l’objet de récupération par certains politiciens en quête de positionnement.
Ainsi, à titre de clémence et dans le but de rechercher la paix définitivement, le couple Kabila a décidé de céder officiellement 8 hectares de sa concession à ces douze familles qui ont été, par ailleurs, gratifiées d’une somme de 80.000 dollars américains.
Pour sa part, l’église catholique qui a reconnu sonn erreur, a remis à titre symbolique 2 vaches d’une valeur de 1000 usd au propriétaire.
Il faut rappeler que le Couple Kabila a acheté cette concession depuis 2009.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Une gestion largement décriée
Deux rapports d’audit – celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes – dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net