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RDC/Beni: nouveau commandant des opérations Sokola 1, le général Nduru Ichaligonza, a pris ses fonctions

La cérémonie de passation d’arme entre le nouveau et ancien commandant des opérations Sokola 1 s’est déroulé ce jeudi 29 août 2019 en ville de Beni. Le général major Mbangu Marcel vient de quitter officiellement le secteur opérationnel Sokola 1. La cérémonie a été présidée par le général Fall Sikabwe, nouveau commandant de la troisième zone de défense des Fardc, devant le chef d’État major général des Fardc, le général Celestin Mbala ainsi que des autorités politico-administratives à l’Ozacaf.
Le commandant de la troisième zone de défense des Fardc a loué les efforts fournis par l’ancien commandant des opérations Sokola 1 dans la traque des groupes armés au grand Nord-Kivu. Il a appellé les troupes de respecter les ordres du nouvel homme fort de ce secteur opérationnel pour les intérêts de la RDC.
Les opérations Sokola 1 lancées depuis 2014 visent la traque des groupes armés dans le grand Nord-Kivu, notamment les miliciens Maï Maï et les rebelles ADF, accusés d’être auteurs des massacres de la population perpétrés dans la région de Beni et d’autres exactions dans le territoire de Lubero et la ville de Butembo. A Beni, plus de 3 000 civils ont déjà été tués dans l’insécurité sans compter des disparus, selon les statistiques de la société civile.
Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET
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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net