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RDC-Assemblee nationale : plainte contre Jean-Jacques Mamba pour faux et usage de faux dans l’affaire JM KABUND

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Une plainte pour faux et usage de faux a été déposée ce lundi 18 mai 2020 au Parquet général près la Cour de cassation contre Jean-Jacques Mamba, député national et cadre du parti de Jean-Pierre Bemba. D’après le député national Simon Mpiana Ntumba, initiateur de la plainte, il ressort de la pétition de Jean-Jacques Mamba l’insertion frauduleuse de son nom et sa signature en vue d’obtenir la destitution de Jean-Marc Kabund au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Une fois de plus, a-t-il fait remarquer dans sa plainte, les infractions de faux et usage de faux commises par Jean-Jacques Mamba étant flagrant, votre office, Monsieur le procureur général, est appelé à agir conformément aux dispositions de l’article 107 alinéa 2 de la constitution qui dispose que aucun parlementaire ne peut en cours de session, être poursuivi ou arrêté sauf en cas de flagrant délit qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale ou du sénat, selon le cas.

D’après plusieurs observateurs, cet élu de l’UNC veut se conformer à l’appel lancé le week-end dernier par son leader, Vital Kamerhe, de soutenir JM KABUND visé par une pétition de destitution au poste de Premier Vice-président de l’Assemblée nationale.

C’est pourquoi, il a invité les députés nationaux de l’UNC, membres du groupe parlementaire CACH, à encourager une voie de sortie de sagesse pour cette crise dans l’intérêt de préserver la stabilité de la coalition FCC-CACH.

Enfin, le numéro Un de l’UNC réitère son soutien à la coalition FCC-CACH, gage de réussite dans l’exécution de « notre programme conjoint du gouvernement aux fins de rencontrer les attentes de la population ».

À l’heure actuelle, Jeanine Mabunda Présidente de l’Assemblée nationale a déjà notifié Jean-Marc Kabund a Kabund sur la pétition de Jean-Jacques Mamba en rapport avec sa déchéance au poste de premier vice président de la chambre basse du parlement.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET


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Valentin Yves Mudimbe s’en est allé, mais sa parole demeure : l’Afrique orpheline d’un géant de la pensée

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Ce jour, la République Démocratique du Congo, l’Afrique et le monde intellectuel viennent de perdre un monument. Valentin Yves Mudimbe, philosophe, écrivain et penseur hors pair, s’est éteint aux États-Unis, laissant derrière lui une œuvre aussi dense que subversive, une parole aussi lucide qu’indomptable.

Né en 1941 à Jadotville (actuelle Likasi), en RDC, Valentin Yves Mudimbe fut l’un des intellectuels africains les plus influents du XXᵉ et du XXIᵉ siècle. Professeur émérite à l’Université Duke, anthropologue, linguiste et romancier, il a marqué les sciences humaines par sa critique radicale des épistémologies coloniales et sa déconstruction des discours dominants sur l’Afrique.

Son œuvre majeure, The Invention of Africa (1988), reste un texte fondateur des études postcoloniales. Mudimbe y démontre comment l’Afrique a été « inventée » par le regard occidental, à travers des catégories de savoir qui ont nié ses propres logiques de pensée. Pour lui, « l’Afrique n’existe pas en dehors des représentations qui la constituent », une thèse qui a révolutionné la manière d’appréhender le continent.

Yves Mudimbe n’était pas seulement un théoricien : c’était un penseur du soupçon, toujours en éveil face aux illusions des idéologies, qu’elles soient coloniales, nationalistes ou néolibérales. Dans L’Odeur du père (1982), il explore les contradictions des élites africaines post-indépendances, dénonçant leur aliénation mimétique. Son roman Entre les eaux (1973) questionne la tension entre engagement politique et spiritualité.

Il a révélé sa propre trajectoire de prêtre jésuite devenu philosophe laïc. Ses travaux sur Foucault, Derrida et les structuralistes européens en font un passeur exceptionnel entre les traditions intellectuelles africaines et occidentales. Pourtant, il refusait toute étiquette : « Je ne suis ni un afrocentriste, ni un occidentaliste. Je suis un penseur de la fracture, de l’entre-deux », disait-il.

Aujourd’hui, alors que l’Afrique est confrontée à de nouveaux défis – néocolonialismes économiques, crises démocratiques, guerres d’influence –, la pensée de Mudimbe reste d’une brûlante actualité. Son questionnement sur « les conditions de production du savoir africain » invite à repenser l’université, la recherche et les médias du continent. Il laisse derrière lui des disciples à travers le monde. Des chercheurs qui continuent de déconstruire les récits hégémoniques.

« Mudimbe nous a appris à douter, à interroger nos propres certitudes ». La RDC en deuil mais l’Afrique en héritage, conclut le polymathe, cet autre géant de la pensée post-coloniale. Le Congo pleure l’un de ses plus grands fils, mais son héritage est impérissable. Dans un pays souvent meurtri par l’amnésie historique, Yves Mudimbe rappelait que « la mémoire est un acte de résistance ».

Alors que les hommages affluent du monde entier – de Paris à Johannesburg, de Dakar à New York –, une certitude s’impose : Yves Mudimbe est mort, mais sa parole, elle, ne mourra jamais. « Les mots ne sont pas innocents. Ils portent en eux la violence de l’histoire. » — Valentin Yves Mudimbe

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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