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RDC : Assemblée nationale, la composition du bureau définitif qui peut reconquérir la confiance du peuple
Après l’aval de la cour constitutionnelle sur la constitutionnalité du Règlement d’ordre intérieur, l’heure est arrivée maintenant pour les élus nationaux de mettre en place un bureau définitif de la chambre basse.
Mais à ce jour, l’objectif des nouveaux occupants de l’assemblée nationale est de redorer l’image de ce temple de la démocratie auprès du souverain primaire. Sur ce, les députés devront se hisser au-delà des clivages partisans pour produire un bureau qui pourra pousser le peuple à redonner confiance à la chambre basse comme étant l’institution porte-parole du peuple. Cependant,
au-delà des coalitions présentes au parlement : FCC, Lamuka, Cach, plusieurs congolais ont été interrogés sur les attentes qu’ils ont sur les animateurs de ce bureau définitif. La majorité planche sur des personnes de valeur, de probité morale qui peuvent contribuer à obtenir une Assemblée Nationale à même de relever les défis de la république qui s’érigent en obstacles pour le décollage du pays. L’opinion pense que depuis le départ de Vital Kamerhe à la chambre basse, ses successeurs ne sont pas tellement arrivé à relever le défi dans le rôle important que devait jouer l’assemblée nationale.
Selon quelques analystes politiques rencontrés par CONGOPROFOND.NET, après échanges et questionnaire, un portrait-robot de deux éventualités qui peuvent être approuvés par la majorité des congolais, se présente à peu près de la manière suivante:
Ière Possibilité
1. Président: Adolphe Lumanu (PPRD/FCC)
2. 1er vice-président: Sostène Mahombi Katshongo (AFDC-A / FCC)
3. 2 ème vice-président: Chérubin Okende (AMK/Ensemble)
4. Rapporteur: Juvenal Munubo Mubi (UNC/Cach)
5. Rapporteur adjoint: Jackson Ahuse Afingoto (AAA / Ensemble)
6. Questeur: Geneviève Inagosi (AAA / FCC)
7. Questeur adjoint: Moïse Nyarugabo Muhizi (G18/ FCC)
IIème Possibilité
1. Président: Évariste Boshab (PPRD / FCC)
2. 1er vice-président: Henry Thomas Lokondo (Palu-A/FCC)
3. 2ème vice-président: Chérubin Okende (AMK / Ensemble)
4. Rapporteur: Paul Tshilumbu (UDPS / CACH)
5. Rapporteur adjoint: Alexis Lenga wa Lenga (MLC)
6. Questeur: Geneviève Inagosi (AAA / FCC)
7. Questeur adjoint: Caroline Bemba (MLC)
Le plus grand souci est que, le peuple, en voyant des nouvelles figures, pourra accorder un bénéfice de doute à l’actuel chambre basse car, le peuple ne veut plus qu’elle continue à être une caisse de résonance d’un camp politique.
Il est par ailleurs conseillé au FCC de ne pas aligner des personnalités sous sanctions internationales, afin de ne pas mettre en mal la diplomatie parlementaire pour lequel la nation se bat dans l’optique de redorer.
À entendre les congolais interrogés, on a l’impression maintenant que le peuple congolais sait très bien ce qu’il attend de la part des élus toutes tendances confondues.
Petit Ben Bukasa/CONGOPRPFOND.NET
Actualité
Briser les tabous autour de la santé sexuelle : un défi pour la presse à Lubumbashi
Plus d’une vingtaine de journalistes de Lubumbashi ont pris part, du mardi 4 au mercredi 5 novembre, à un atelier de formation axé sur les Droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Organisée à l’hôpital général Jason Sendwe par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR), avec l’appui de l’organisation Marie Stopes International (MSI), cette session visait à renforcer les capacités des professionnels des médias dans la promotion d’une information juste et responsable sur les questions de santé sexuelle.
Pendant deux jours, les échanges ont porté sur les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG), notamment la violence physique, psychologique, morale, le harcèlement et les agressions sexuelles. Des phénomènes encore fréquents dans les milieux professionnel, scolaire et communautaire, où les femmes demeurent particulièrement vulnérables.
Les discussions ont également mis en lumière la problématique des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions précaires et souvent mortelles. Selon les organisateurs, informer correctement le public sur les méthodes d’avortement sûres et encadrées constitue une mesure essentielle pour réduire la mortalité maternelle. En ce sens, le Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, autorise l’interruption volontaire de grossesse en cas de viol, d’agression sexuelle ou de danger pour la santé physique et mentale de la femme, à condition que son consentement éclairé soit respecté.
Les participants ont aussi été sensibilisés aux risques liés à certaines pratiques traditionnelles d’avortement, telles que la consommation de plantes ou le curetage artisanal, pouvant entraîner des complications graves, voire la stérilité ou la mort.
Autre thème central abordé : la masculinité positive, qui promeut l’implication des hommes dans la lutte pour l’égalité des sexes et le respect des droits des femmes. Les formateurs ont, en parallèle, dénoncé la masculinité dite « négative », source de domination et de discrimination.
Au terme de la formation, les journalistes ont été appelés à relayer, dans leurs productions médiatiques ( émissions, reportages ou articles ), les messages essentiels reçus. Une manière de contribuer, par la force de l’information, à bâtir une société plus équitable, où la santé sexuelle et reproductive devient un droit effectif pour toutes les femmes.
Patient Mubiayi MBY
