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RDC : Apres JM Kassamba, Yvon Ramazani, un autre tortionnaire des journalistes

Plusieurs responsables de presse se comportent en bourreaux vis à vis de leurs journalistes.
Après JM Kassamba qui a séquestré et fait arrêté des journalistes de télé 50, maintenant c’est le tour de Yvon Ramazani.
En effet, le Patron du Bureau Stratégique de Communication, BSC en sigle qui produit le magazine Congo Panorama se comporte en un véritable Hitler au sein de son entreprise.
Il était à l’époque du régime Kabila, un des magnats de la presse le plus en vue.
Yvon Ramazani a révoqué une dizaine des journalistes sans raison précise ni notification.
Il a réduit les salaires des journalistes à 80$.
Ce qui ne permet pas aux travailleurs de joindre les deux bouts du mois.
Et toujours dans la même optique, il a renvoyé des journalistes sans motif valable.
Giscard Havril Mane et José Kindenda ont été renvoyé sans cause par leur patron, véritable léviathan.
Et pour cause, une conversation privé sur facebook dans leurs profils respectifs.
Les deux précités échangeaient en privé sur la rencontre entre Kabila et Felix. Une conversation qui n’a pas été du goût de leur employeur.
Il s’avère que ces derniers contrôlent même la vie privée de ces employés.
Il les a suspendu pour une durée indéterminée et sans aucune notification écrite.
Les deux compères qui ont tenté de revenir pour obtenir des plus amples détails, ont été renvoyé sans autre forme de procès et verbalement.
Leur demande d’une attestation de fin de service a reçu une fin de non recevoir.
Pire encore, le tout puissant patron les a menacé en évoquant ses relations avec Kabila et les caciques du régime.

Yvon Ramazani
Autres griefs retenus contre les deux journalistes, leurs soutiens appuyés sur facebook lors de la grève des journalistes de télé 50.
» Pourquoi vous vous attaquez à JM Kassamba.
Ne savez vous pas que c’est grâce à lui que je suis devenu ce que je suis, » a-t-il reproché à Giscard Havril Mane.
Et pourtant ces derniers ont été juste solidaires avec leurs confrères seulement dans leurs statuts facebook.
Qui est un espace privé et qui n’a rien avoir avec leur vie professionnelle ou la ligne éditoriale du BSC.
Selon les informations à notre possession, le concerné aurait pris contact avec Tito Ndombi, président du CSAC pour lui recruter des journalistes.
Sûrement d’autres moutons qu’on apprêtent pour amener à la boucherie.
Les organisations des journalistes sont appelées à prendre la défense des journalistes et à s’assurer qu’ils travaillent dans les meilleures conditions.
Les journalistes sont devenus la proie de ces vautours généralement arrivistes dans le métier qui s’emploient à humilier les professionnels des médias en les utilisant comme des bêtes de somme.
TMB/ CONGOPROFOND. NET
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Ouganda-RDC : Muhoozi aligne Kampala derrière Tshisekedi

Le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a pris une position remarquablement directe sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une série de tweets percutants publiés vendredi, il a déclaré que l’ancien président Joseph Kabila ne devait en aucun cas revenir au pouvoir, tout en exprimant un soutien clair au président Félix Tshisekedi.
« Je ne laisserai pas Joseph Kabila redevenir président de la RDC ! Oubliez cette idée », a tweeté le général Muhoozi. Il a critiqué Kabila pour avoir permis aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise, de s’installer dans l’est du Congo pendant près de deux décennies. « Kabila a laissé les ADF prospérer dans l’est de la RDC pendant 17 ans. Il ne nous a jamais autorisés à agir contre eux. Son Excellence Tshisekedi est bien meilleur à cet égard », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Mon grand frère, Son Excellence Félix Tshisekedi, est le président de la RDC, et je le soutiendrai autant que possible. »
Ces déclarations sont intervenues à un moment clé, quelques heures après la signature, à Washington, d’une Déclaration de principes pour la paix entre le Rwanda et la RDC, sous l’égide des États-Unis et en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté respective, à promouvoir l’intégration régionale et à démanteler les groupes armés opérant le long de leurs frontières communes.
Les relations Ouganda-RDC : un enjeu économique majeur
Les liens entre l’Ouganda et la RDC se sont considérablement renforcés au cours de la dernière décennie. Selon la Banque de l’Ouganda, la RDC est désormais la deuxième destination des exportations ougandaises, après le Kenya. En 2023, les exportations officielles vers la RDC ont dépassé 500 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent environ 200 millions de dollars via le commerce transfrontalier informel. Les principaux produits exportés incluent le ciment, l’acier, les denrées alimentaires et les produits pétroliers.
L’intégration de la RDC dans la Communauté est-africaine (EAC) en 2022 a encore accéléré ces échanges, soutenue par des investissements dans les infrastructures, comme le poste frontalier de Mpondwe et les routes reliant l’Ouganda aux villes de l’est congolais. Maintenir la paix et renforcer les relations avec Kinshasa est donc crucial pour la croissance économique de l’Ouganda.
Une coopération sécuritaire renforcée sous Tshisekedi
Contrairement à l’administration de Kabila, qui bloquait les initiatives ougandaises sous prétexte de souveraineté, Tshisekedi a permis une coopération militaire accrue. L’opération conjointe « Shujaa », lancée par l’Ouganda et les forces congolaises, vise à neutraliser les ADF dans l’est du Congo. Par ailleurs, des rapports de l’ONU et des services de renseignement congolais accusent des réseaux proches de Kabila de soutenir des groupes armés comme le M23 et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui déstabilisent l’est du pays et menacent les corridors commerciaux ougandais.
Tshisekedi a lui-même accusé Kabila d’être le « véritable leader » de l’AFC, qui s’est alliée au M23 pour combattre son gouvernement. Lors d’une récente visite à Goma, ville contrôlée par l’AFC/M23, Kabila a déclaré s’y sentir « plus en sécurité » qu’ailleurs en RDC, laissant entendre des liens étroits avec ces mouvements rebelles.
Les risques d’un retour de Kabila
Un retour de Kabila au pouvoir pourrait raviver l’insécurité le long des frontières ougandaises, compromettre le commerce et annuler les progrès sécuritaires obtenus. En dénonçant publiquement Kabila et en soutenant Tshisekedi, Muhoozi aligne l’Ouganda sur un agenda de stabilité régionale, alors que les voisins du Congo et les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, œuvrent pour des accords de paix durables. Ses propos rassurent également Kinshasa de la loyauté de l’Ouganda, dans un contexte où des intérêts régionaux concurrents menacent les alliances.
Un marché stratégique pour l’Ouganda
Au-delà de la sécurité, l’est du Congo représente un marché inexploité pour les produits ougandais, avec des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’énergie, la construction et la logistique. Soutenir Tshisekedi permet à l’Ouganda de sécuriser ces intérêts économiques et de renforcer son rôle dans l’intégration régionale.
Les tweets de Muhoozi, bien que d’une franchise inhabituelle pour un haut responsable militaire, traduisent une stratégie calculée : l’avenir de l’Ouganda passe par un partenariat renforcé avec un leadership légitime et stable en RDC. Ils envoient un message clair : Kampala soutient les alliés de la stabilité, de la coopération économique et des efforts de paix internationaux, tout en se distanciant des acteurs accusés d’alimenter les conflits dans l’une des régions les plus riches mais les plus instables d’Afrique.
Alors que la RDC se prépare à sa prochaine transition politique, la bataille pour son futur leadership aura des répercussions majeures, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Est.
FNK