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RDC: A la découverte de Nioki, le « royaume des bois »…
Ces vingt dernières années, le grand regard du public d’ailleurs et local est tourné vers Kinshasa, la capitale. On en parle un peu partout, de manière excessive. On croirait
qu’entendre parler ou avoir une idée sur Kinshasa, suffirait pour connaître toutes les réalités de la République démocratique de Congo. Ailleurs aussi, il y a la vie, avec des réalités qui divergent de celles de Kinshasa. Découvrons à présent une petite ville située au sud-ouest du pays, dans la province du Mai-Ndombe.

Cette dernière est appelée « MBOK’IBAYA », à cause de la grande réserve du bois qu’elle regorge. Nioki est une ville forestière, grâce à sa proximité avec la grande forêt équatoriale.
D’après les statistiques, elle a une population de plus ou moins 150.000 habitants, parmi lesquels on peut encore trouver des tribus pygmées, connus mieux aujourd’hui sous
l’appellation des « peuples autochtones ». Ces derniers revendiquent jours et nuits leurs droits humains et s’intègrent très progressivement à la vie pseudomoderne de la ville.

La prison de Nioki
Contrairement à certains coins du pays qui, de nos jours, assistent encore à des conflits et à des guerres froides entre « peuples autochtones » et les peuples dit « Bantous », à Nioki le climat semble être paisible.
La culture de l’arbre à palabre est bien assise. Ce qui implique quelque fois des confusions culturelles. Car, très souvent les uns sont assimilés aux autres. On peut trouver dans la ville et autour d’elle, des villages comme : MINKONKO, KENGUBU, MABALA et NGINA.
Le développement et la modernisation de cette petite ville a non seulement été le concours de la population, mais en très grande partie de l’apport et de l’implication considérables de la société de développement forestier (SODEFOR) en sigle.

Avec une statistique de 889 salariés, SODEFOR a mis à la disposition de la population de Nioki, un grand hôpital de référence, assurant gratuitement les soins de ses travailleurs et des membres de leurs familles. Il sied de signaler que, plus de la moitié de la population est engagée dans ladite société.
Cependant, de nos jours, ces salariés se plaignent de certaines irrégularités. L’on peut constater des arriérées allant de 3 à 4 mois. « La majorité des employés de SODEFOR sont
déjà assez vieux. C’est-à-dire qu’ils ont atteint l’âge de la retraite », a affirmé l’ingénieur Fabrice NSHOLE, un natif de Nioki. Puis d’ajouter : « quelques jeunes aussi travaillent dans cette société forestière. Cependant, on y trouve deux catégories: ils sont soit salariés (engagé sous contrat), soit journaliers. Ils prestent rarement dans l’administration. Les uns font la pèche et les autres le champ. Et cela, pour le compte de la société. Ce qui semble être, pour moi, un indicateur d’un fort pourcentage de chômage.En dépit de tout cela, elle met encore à la disposition de cette même population, deux marchés modernes ; a construit 23 écoles et en a réfectionné 3. Elle assure assez régulièrement la prise en charge des enseignants. Pour faciliter les voyages faisant l’exportation et l’importation, elle a disposée pour le compte de la ville de Nioki, ainsi que des villages aux alentours, des bateaux et baleinières, qui assurent les déplacements des personnes et de leurs biens. Il assure aussi avec la régie des voies aériennes, l’entretien de la piste de l’aérodrome qui se trouve bien au centre de la ville, juste devant l’unique édifice des cultes catholiques, Saint Michel. Cette paroisse est non seulement un lieu de prière, mais aussi un lieu de référence pour tout étranger.
Pour ce qui concerne les activités scolaires et académiques, tout se fait normalement, comme partout ailleurs. Il y a de très bonnes écoles, avec des enseignants de qualité. La plus part des écoles sont conventionnées catholiques. Certains jeunes, après avoir fait l’école primaire à Nioki, vont étudier au petit séminaire du diocèse d’Inongo à Bokoro. Outre les écoles primaires, secondaires et humanitaires, l’on trouve aussi des instituts supérieurs et professionnels. Le plus renommé et le plus fréquenté, est l’Institut Supérieur Pédagogique de Nioki. Il est dirigé par les clergés d’Inongo.

L’aérodrome de Nioki
Jadis, Nioki était appelé « MPOTOMPELA », à cause de la lumière qui faisait rayonner la ville. Mais aujourd’hui il n’en est plus le cas. Il faudrait attendre le soir pour voir comment l’obscurité enveloppe la ville. Une obscurité totale. Cela explique bien le pourquoi de l’absence d’une morgue. Il n’y en a pas !
Voilà en sommes ce que nous pouvons apprendre et comprendre de Nioki.
A Nioki l’on ne se sent pas étranger, ni mort. Mais l’on se sent bien vivant que jamais.
René-Gabriel NGUDIE/CONGOPROFOND.NET
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RDC : Felix Tshisekedi convoque la 13e Conférence des gouverneurs du 9 au 13 décembre prochains à Kikwit
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a signé une ordonnance convoquant la prochaine Conférence des gouverneurs des provinces. Selon le communiqué lu ce mardi 11 novembre, à la télévision nationale, ces assises se tiendront à Kikwit, chef-lieu du Kwilu, du 9 au 13 décembre 2025. Cette initiative vise à renforcer le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques et à consolider la gouvernance territoriale.
Durant ces travaux, les gouverneurs, vice-gouverneurs et membres du gouvernement central examineront plusieurs enjeux essentiels. Il s’agira notamment de la décentralisation, de la sécurité, de la mobilisation des recettes ainsi que de la relance économique dans les provinces.
Le thème choisi pour cette édition mettra l’accent sur la cohésion nationale et la synergie entre les institutions nationales et provinciales. L’objectif est de promouvoir un développement équilibré du pays à partir des réalités locales.
La Conférence des gouverneurs, prévue par la Constitution, demeure un cadre d’échange entre le Chef de l’État et les exécutifs provinciaux. Le choix de Kikwit traduit la volonté du président Tshisekedi de rapprocher davantage l’action gouvernementale des provinces et de renforcer leur implication dans la gestion du développement national.
Rédaction
