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RDC: 700.000 enfants de Beni et Lubero menacés d’apatridie !
Ces enfants des territoires de Beni et Lubero dont certains se trouvent même en ville de Butembo et Beni, ne sont pas reconnus par l’Etat. D’où, ils risquent d’être des apatrides dans les jours à venir si rien n’est fait.
Cette crainte a été exprimée par le coordonnateur régional du programme de coopération internationale communale de Beni, Butembo et Goma pour l’amélioration d’Etat civil, lors d’un café de presse organisé par l’Union Nationale de la presse du Congo UNPC Nord-Kivu, ce jeudi 09 mai à Goma.
Augustin Ndimubanzi explique cela par la lourdeur administrative surtout dans la livraison des registres par l’Etat congolais dans diverses entités. Ou même si ces registres arrivent à destination, ils sont en nombre insuffisant.
« Pour les territoires de Beni et de Lubero, nous avons 700.000 enfants qui ne sont pas enregistrés à l’Etat civil par manque des registres. Comme on manque de registres, donc la population n’aura pas la facilité de recevoir les actes pour leurs enfants et ces derniers sont voués à l’apatridie. Ils n’auront pas de nationalité, pas parce que les parents l’ont voulu ainsi, mais parce que nous les gestionnaires d’état civil, nous n’avons pu donner la chance à ces enfants d’intégrer un registre de la population car dans tout pays au monde, c’est le registre qui doit être dynamique et où l’on doit gérer les naissances, les décès, le mariage et même les mouvements de la population », a-t-il révélé à la presse.
Ce responsable propose la dématérialisation des documents papiers qui peut aider à introduire, selon lui, l’information voulue dans le système informatique et ainsi faire le tri des enfants qui ont dépassé l’âge et demander le moratoire comme la province à la volonté de le faire.
Augustin Ndimubanzi annonce dans quelques jours son déplacement à Kinshasa pour mener des plaidoyers dans ce sens.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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Horreur à Goma : assassinat de l’artiste révolutionnaire Idengo en pleine journée
L’artiste musicien révolutionnaire du Nord-Kivu (RD Congo), Delcat Idengo, a été tué par balle, ce jeudi 13 février 2025, dans la ville de Goma, en pleine journée.
D’après plusieurs sources concordantes, cet artiste âgé d’au moins 27 ans a été assassiné par des bandits armés jusqu’à présent non autrement identifiés, à Kilijiwe, zone trouble, au nord de la ville volcanique de Goma.
Il y a peu, le natif de Beni a réussi à s’évader de la prison centrale Munzenze de Goma où il était détenu, lors de l’occupation de la capitale provinciale du Nord-Kivu, par le M23/AFC.
De son vivant, Delcat Idengo s’est démarqué, dans son parcours musical, par des chansons qui interpellent le Gouvernement congolais, dans ce qu’il qualifiait de « mégestion ». Comme conséquence, il a été mainte fois arrêté par les services de l’ordre.
Pour la mémoire, à Beni, Idengo il avait également critiqué l’état de siège. Il avait été arrêté et traduit en justice. Condamné à 10 ans de prison, et envoyé à la prison Munzenze à Goma. Lors de la campagne électorale en décembre 2023, au cours d’un meeting de Félix Tshisekedi, le public avait réclamé la libération de Idengo. Ce qui fut fait quelques jours après.
D’abord libéré, l’artiste est revenu une fois de plus à Beni où il avait enchaîné avec des activités de mobilisation contre le pouvoir qu’il reprochait de ne rien faire pour mettre fin à l’insécurité à Beni et dans l’est du pays. C’est ainsi qu’en 2024, lors d’une manifestation contre la Monusco à Beni, il a été arrêté de nouveau et déféré devant la justice militaire. Sans condamnation, il avait été jeté d’abord à la prison Kangbayi à Beni avant d’être transféré une fois de plus à Goma à la prison Munzenze.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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