Politique
PT : Mise en place d’une commission préparatoire du Congrès annoncé en janvier 2023
La réunion ordinaire du Bureau Politique du Parti Travailliste (PT) élargie à certains cadres, sous la présidence de Steve Mbikayi, s’est tenue ce samedi 10 décembre 2022.
L’ordre du jour a porté sur la préparation du Congrès du Parti ainsi que le renouvellement de la Commission Electorale de cette formation politique membre de l’Union Sacrée de la Nation( USN), et le calendrier de la 2ème tournée du président national du parti, Steve Mbikayi, à travers le pays.
Le Bureau politique a mis en place une commission préparatoire du Congrès du Parti qui se tiendra en janvier prochain. Cette Commission composée de 10 membres sera dirigée par Junior Jacques Bokulu. Elle a 10 jours pour transmettre le rapport au secrétariat général.
Pour ce qui est du calendrier de la deuxième tournée de Steve Mbikayi à travers le pays, une Commission ad hoc a été constituée à cet effet. Elle a été chargée de préparer le budget et de proposer la date du début de cette tournée.
En outre, le Bureau politique a été informé de la démission de 4 membres du parti et en a pris acte. Le Bureau Politique a souligné que les adhésions et les démissions sont des faits normaux dans un parti politique et ne nécessite aucun débat. « Néanmoins, le Bureau Politique a été informé des différents messages d’intoxication envoyés à nos Fédérations par certains camarades démissionnaires qui, par ailleurs, les rejettent en bloc et en informe la hiérarchie du parti. Ils ont renouvelé leur confiance au parti et à son président national », renchérit le communiqué.
Le Bureau Politique souligne aussi que contrairement aux contre-vérités véhiculées à ce jour pour les 5 députés du PT dont son président national, aucun n’a démissionné du parti.
O’LYMBE KISEMPA FANTA-LEÏLA /Stagiaire/
CONGOPROFOND.NET
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Actualité
Tentative de coup d’Etat” en RDC: 37 condamnés à mort, dont 3 Américains
Trente-sept prévenus, dont trois Américains, ont été condamnés vendredi à la peine de mort par un tribunal militaire de Kinshasa au procès de la “tentative de coup d’Etat” que l’armée de la République démocratique du Congo a dit avoir déjouée en mai.
Le tribunal prononce la peine la plus forte « la peine de mort», a répété à la lecture du verdict pour chacun des condamnés le major Freddy Ehume, président du tribunal siégeant dans la prison militaire de Ndolo. Le procès s’est tenu depuis début juin dans l’enceinte de l’établissement où les accusés sont incarcérés.
Les condamnés à la peine capitale ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs et d’attentat mais aussi de terrorisme sauf pour l’un d’entre eux.
Six sont de nationalités étrangères: trois Américains nés aux Etats-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous les trois des Congolais naturalisés.
La salle, debout, est restée prostrée dans le silence à l’annonce successive des peines capitales.
Les prévenus, en tenue bleue et jaune, assis depuis des heures sur des chaises en plastique et parqués derrière des barricades, ont gardé un visage grave.
Le porte-parole du département d’Etat américain Matthew Miller a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des Etats-Unis en RDC, qui a assisté au procès, “continuera à suivre la situation” et un éventuel appel.
Des avocats de la défense ont indiqué à l’AFP leur intention de déposer un recours dans le délai légal de cinq jours, dénonçant “une décision honteuse teintée de mauvaise foi”. Certains défenseurs des droits avaient souligné “l’opacité” autour des interrogatoires menés pendant l’enquête.
Sur 51 prévenus au total, 14 ont été acquittés: l’instruction a démontré qu’ils n’avaient “aucun lien” avec l’affaire, a déclaré le tribunal.
Cette annonce a été suivie d’une clameur dans l’assistance composée notamment de proches qui ont écouté, sous la grande tente placée dans une des cours de la prison faisant office de tribunal, la lecture de la décision qui a duré plus de quatre heures.
Le ministère public avait requis la peine de mort pour 50 prévenus, le dernier ayant été déclaré atteint de “troubles psychologiques”.
“Concepteur du coup”
Le procès n’a finalement apporté que peu de lumière sur les motivations des membres de l’opération, manifestement mal préparée pour renverser un régime, et ses éventuels commanditaires.
Le 19 mai en fin de nuit à Kinshasa, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. Deux policiers commis à sa garde avaient été tués.
Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation non loin, bâtiment historique vide la nuit abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi. Les membres du commando s’y étaient filmés brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, dictateur renversé en 1997, et déclarant la fin du régime de l’actuel chef de l’Etat.
Le drapeau en question et plusieurs dizaines de fusils d’assaut ont été présentés pendant le procès comme pièces à conviction.
Le périple du commando avait pris fin avec l’intervention des forces de sécurité qui, selon l’armée, avaient interpellé une quarantaine d’assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux Etats-Unis.
Le porte-parole de l’armée avait rapidement parlé de “tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf”, le gouvernement évoquant une “tentative de déstabilisation des institutions”.
Les partisans de Vital Kamerhe ont eux évoqué une tentative d’assassinat.
Pendant le procès, les accusés qui ont tous plaidé non coupable ont rejeté la responsabilité sur leur chef mort pendant l’opération.
Son fils, Marcel Malanga, 22 ans, né aux Etats-Unis d’une mère américaine, a été condamné à mort. Il avait expliqué avoir été embarqué de force par son père, mais selon le tribunal, il a en fait convaincu les deux autres condamnés américains d’adhérer à la bande.
Le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, a été considéré comme “le concepteur (…) du coup d’Etat manqué”. Condamné à mort.
Le gouvernement congolais a levé en mars un moratoire sur l’exécution de la peine capitale qui était en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison, dans un contexte de rébellion armée soutenue par le Rwanda dans l’est du pays.
Marthe BOSUANDOLE/ TV5Monde
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