À la Une
Projet « Mongongo na Biso 2 » : Des journalistes à l’école des droits de santé sexuelle et reproductive

L’ONG « Si Jeunesse savait » (SJS), en partenariat avec la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), organise du 8 au 21 avril des ateliers dans quatre provinces de la RDC, ( Kinshasa, Kongo Central, Nord et Sud Kivu) en vue de renforcer les capacités des 120 professionnels des médias en les dotant des moyens leur permettant de contribuer à la vulgarisation du protocole de Maputo en général, et en particulier au respect et application de l’article 14 de ce protocole.
Pour le docteur Franck Akamba, un des formateurs, les avortements dont la prévalence est estimée à 30%, sont l’une des causes importante de la mortalité maternelle en RDC. Ces avortements, soutient-il, sont pour la plupart clandestins à cause des lois restrictives et sont à la base de plusieurs complications et conséquences allant des infirmités au décès de la femme ou de la fille.
Une étude menée Par l’école de Santé Publique de l’université de Kinshasa en collaboration avec l’institut Guttmacher a démontré que plus de 146.700 avortements, soit environ 400 avortements par jour, 17 avortements par heure se sont produits à Kinshasa en 2016. Ce qui fait un taux d’avortement de 56 sur 1000 femmes en âge de procréer (15-49).
Pour le docteur Akamba, les gens doivent savoir des méthodes de contraceptions pour éviter les grossesses non désirées et pour cela l’information reste la chose la plus importante de ce fait.
Cadre légal en matière de DSSR: des avancées en RDC
Pour sa part, Mme Asina Kalasa, juriste de formation, a fait savoir que des importantes avancées sont à noter dans l’évolution du cadre légal congolais en matière des droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR) avec la publication dans le Journal officiel du protocole relatif aux droits de la femme en Afrique /protocole de Maputo et sa publication au Journal officiel en date du 14 mars 2018 ainsi que sa publication d’un côté par le haut conseil de la magistrature à travers la circulaire numéro 4 du 06 avril 2018 relative à la mise en exécution des dispositions de l’article 14 dudit protocole qui donne accès à l’avortement sécurisé aux femmes et jeunes filles dans des cas spécifiques tel qu’en cas d’agressions sexuelles, de viol, d’inceste et lorsque la santé de la mentale et physique de la mère ou lorsque la vie de la mère ou du foetus est en danger.
La situation en RDC, selon les résultats de l’EDS (Enquête Démographie Santé 2013-2014), la plus récente, l’on note 846 décès maternels sur 100.000. Ce qui signifie que 26.328 femmes meurent chaque année à cause de problèmes de grossesses. Soit 3 femmes meurent par heure.
La RDC est donc l’un des 5 pays du monde qui contribuent pour 50% de décès maternels.
L’ampleur de l’avortement d’après l’OMS
D’après les statistiques de l’organisation Mondiale de la Santé (OMS), 25 millions d’avortements sont effectués par an. Chaque minute dans le monde: 380 femmes tombent enceintes, 190 grossesses non désirées, 40 femmes subissent un avortement et 1 femme en meurt.
Selon la source, 4,7% à 13,2% des décès sont liées aux avortements dont la plupart des grossesses et les avortements se produisent dans les pays en développement où les lois sur les avortements sont très restrictives.
Elsa/CONGOPROFOND.NET
À la Une
M23/AFC et Kinshasa en pourparlers à Doha : Vers une trêve à l’Est de la RDC

Après une longue série d’échanges sans résultats à Doha, au Qatar, entre la délégation du M23/AFC et celle du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), un espoir de paix semble enfin poindre à l’horizon, notamment dans la partie orientale du pays.
À l’issue des discussions de ce mercredi 23 avril entre les deux parties, sous la médiation du gouvernement qatarien, un communiqué signé par le chef de la délégation gouvernementale, Papy Mbuyi Kanguvu, a été rendu public. Ce document marque un tournant : une volonté commune a été exprimée pour mettre fin à l’hémorragie de la guerre dans l’Est de la RDC.
Lue ce mercredi 23 avril 2025 sur la chaîne nationale, cette déclaration acte un engagement ferme entre les deux parties en faveur du retour à la paix. Il y est question d’une cessation immédiate des hostilités, du rejet des discours de haine et d’intimidation, et d’un appel aux communautés locales à respecter ces engagements. Une trêve est également envisagée afin de permettre l’instauration d’un cessez-le-feu effectif.
Les signataires conviennent de respecter ces engagements comme préalable à un dialogue constructif, censé s’attaquer aux causes profondes de la crise et définir les modalités de sortie du conflit dans les territoires de l’Est de la RDC. Ce dialogue vise à instaurer une paix durable, tant au niveau national que régional.
Par ailleurs, les représentants du gouvernement et du M23/AFC se sont engagés à respecter immédiatement ces engagements, tout au long des pourparlers en cours.
Dans cet élan, les deux parties appellent le peuple congolais, les leaders religieux et les médias à soutenir les efforts en faveur de la paix.
Cette déclaration commune intervient dans un contexte où certaines zones de la RDC restent confrontées à des violences et à une agression persistante.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du gouvernement congolais
Joseph Malaba/Congoprofond.net