Les actionnaires d’AVZ Minerals vont se réunir, en Assemblée générale, le 23 novembre prochain pour désigner 3 administrateurs, dans le but de regagner la confiance du Gouvernement congolais et de tous les partenaires du projet « Manono lithium ».

Les relations entre AVZ et les organismes gouvernementaux de la RDC ne sont pas au beau fixe, six ans après l’acquisition par cette société australienne, à travers sa filiale AVZ INTERNATIONAL PTY LTD, d’environ 60% des actions de « DATHCOM MINING », projet mis en place pour favoriser entre autres la mobilisation des fonds en vue de réaliser des études de faisabilité avant l’étape de l’exploitation d’un gisement de lithium, parmi les plus grands au monde, situé dans le territoire de Manono, dans la province du Tanganyika.

Conformément à ce contrat de joint-venture conclu entre partenaires en janvier 2017, AVZ, faut-il le noter, a été chargée de gérer DATHCOM MINING, par la désignation du Président du Conseil d’Administration, du Directeur Général et de la majorité des administrateurs.

Malgré l’attribution des postes clés de DATHCOM à cette société australienne, les travaux se sont arrêtés net sur terrain, il n’y a pas eu transformation du Permis de Recherche PR 13359 en Permis d’Exploitation ; le contrat de joint-venture a d’ailleurs été résilié, le Permis de Recherche PR 13359 a été, au final, désinscrit au nom de DATHCOM et restitué à COMINIERE SA.

Au-delà de cela, l’étude de faisabilité n’a été faite que sur 1/3 de la concession minière, de nombreux conflits ont éclaté entre AVZ INTERNATIONAL PTY LTD (filiale à 100% d’AVZ Minerals) et la quasi-totalité des actionnaires minoritaires, a-t-on appris, soit à cause de l’opacité et de la témérité dans la gestion, soit à cause des appétits démesurés d’AVZ de vouloir s’approprier la quasi-totalité des actions des actionnaires minoritaires au prix dérisoires. In fine, le projet est au cœur de plusieurs procès devant les juridictions nationales et internationales.

Ainsi, les actionnaires de AVZ Minerals doivent-ils se liguer comme un seul homme pour se choisir, au cours de cette assemblée générale, ses responsables conciliants, sages et rompus dans les négociations, insistent plusieurs observateurs qui persistent et signent que « c’est à ce seul prix que Manono lithium redeviendra superbe pour le bien de tous, le pays, les populations locales et les actionnaires, tant de DATHCOM MING que d’AVZ Minerals ».

D’aucuns invitent d’ores et déjà les administrateurs qui seront désignés à être respectueux de l’Etat congolais, de la société du Portefeuille COMINIERE SA, titulaire du titre minier, et des droits des autres partenaires avec lesquels il faut privilégier la voie de la négociation et non celle des procès.

Bien que, d’après certaines informations, la Société de droit australien ait entamé des négociations avec le Gouvernement congolais à travers le Ministère de la Justice au sujet de l’arbitrage initié par cette dernière contre la République Démocratique du Congo devant le CIRDI à New-York , – ce qui est appréciable -, il convient de souligner que la RD Congo n’est pas actionnaire de DATHCOM MINING. Ses intérêts sont valablement représentés par COMINIERE SA dans la joint-venture.

Dans la nouvelle configuration de sa direction vivement annoncée dans les tout prochaines semaines, AVZ Minerals devra négocier avec :

– le titulaire du titre minier, COMINIERE SA, détentrice de 10 % des actions qui représente dans la joint-venture les intérêts de la RDC,

– DATHOMIR d’avec laquelle elle a conclu deux contrats de vente de 15 % des actions, contrats résiliés

– et JIN CHENG qui a acquis 15 % des actions auprès de COMINIERE SA.

Il s’agit d’une démarche qui permettrait, selon plusieurs, de redonner au projet les chances de vite renaître et de se développer. « Laisser de côté les autres actionnaires rimerait à laisser intacts tous les conflits qui minent le projet »