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Programmes de soutien des #USA à la #RDC: perspectives d’avenir rassurantes

Le résultat de l’élection présidentielle américaine prévue pour le 03 novembre prochain n’aura pas un impact significatif sur le soutien des États-Unis aux différents programmes de la République Démocratique du Congo (RDC). C’est ce qui ressort de l’entretien accordé à CONGOPROFOND.NET par l’ambassadeur des États-Unis en RDC, Mike A. Hammer, ce lundi 31 août 2020.
Le diplomate américain a rappelé que dans leur lettre du 16 août dernier au Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et au secrétaire d’État Mike POMPEO, le groupe des sénateurs américains des partis républicain et démocrate des États-Unis soutiennent le renforcement des politiques actuelles de l’administration du président Donald TRUMP au gouvernement de la RDC.
Il sied de noter que depuis l’accession de Félix Antoine TSHISEKEDI à la magistrature suprême de la RDC, les États-Unis accompagnent le pays dans la lutte contre la corruption, l’instauration d’un État de droit, etc. bref à relever les défis structurels du pays.
Mike Hammer est revenu plusieurs fois sur l’incidence positive qu’auront la lutte contre la corruption, contre l’impunité, pour l’amélioration de la sécurité et le soutien des institutions démocratiques sur la stabilité nécessaire pour attirer les investissements étrangers en RDC, particulièrement ceux des États-Unis d’Amérique. « La politique américaine en RDC est reconnue comme une initiative commune des deux principaux partis des États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré.
Notons que suivant la culture universaliste des pays de l’Amérique du nord, la coopération sera maintenue ou subira une légère modification à l’issue de l’élection présidentielle du 03 novembre 2020.
Jearry Coco LWESO/ CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET