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Programme Mémoire du Monde de l’Unesco : Entre éphémère et archivage, un appel à l’action globale
Cet événement, bien plus qu’une simple réunion, a mis en lumière les défis contemporains liés à la préservation du patrimoine documentaire à une époque où les conflits, les migrations forcées et les crises environnementales redéfinissent la notion même de ce que signifie conserver la mémoire collective.
Les 28 et 29 octobre 2024, la ville française de Paris a accueilli le programme Mémoire du Monde de l’UNESCO, un forum crucial qui a exploré la thématique « de l’éphémère à l’archivage des données ». L’expression louisianaise, « pécher maintenant là où on avait l’habitude de chasser », a résonné tout au long des discussions sur le patrimoine documentaire.
Il symbolise la nécessité de s’adapter à un monde en mutation rapide, où les méthodes traditionnelles de préservation doivent être repensées face à des menaces croissantes. Les participants ont reconnu que la sauvegarde des patrimoines documentaires ne pouvait se faire sans un examen critique des enjeux de conflit et de profit qui sous-tendent souvent les initiatives de conservation.
Un des points majeurs abordés a été la nécessité de créer des alliances stratégiques pour répondre aux défis de l’archivage. Comment établir des politiques de sauvegarde efficaces en dépit des exodes forcés de populations entières ? Les institutions culturelles doivent agir comme des espaces de confiance, capables de rassembler les éléments nécessaires pour réorganiser et préserver les patrimoines des migrants.
Qu’ils soient contraints de quitter leur terre ou qu’ils partent de leur plein gré. Il a été souligné que les politiques culturelles mondiales doivent trouver un juste équilibre entre la diversité des patrimoines documentaires et les besoins spécifiques des communautés. La définition du patrimoine documentaire doit être élargie pour inclure non seulement les archives physiques, mais aussi le patrimoine vivant et immatériel.
Ce dernier qui tisse des liens humains essentiels dans les moments de crise. Cependant, un constat amer a émergé : le financement des initiatives de préservation est souvent mal réparti, avec des barrières linguistiques et des approches occidentales qui compliquent les demandes d’assistance. Le projet de riposte d’urgence doit inclure des partenaires locaux.
Ceux qui sont capables de comprendre les spécificités géographiques et culturelles des régions touchées. Identifier ces partenaires et leur accorder les financements nécessaires est crucial pour répondre efficacement aux catastrophes ou aux conflits menaçant les collections. La préparation aux crises est souvent sous-financée, et le renforcement des capacités des institutions culturelles est primordial.
Les participants ont convenu que des plans d’urgence doivent être élaborés pour mieux mesurer l’impact des forums comme celui-ci, afin de concentrer les ressources là où elles sont le plus nécessaires. Le programme Mémoire du Monde de l’UNESCO a lancé un appel urgent à la collaboration entre nations, institutions et communautés.
Alors que le monde traverse des bouleversements sans précédent, il est impératif de réévaluer nos approches de la préservation du patrimoine documentaire. L’avenir de notre mémoire collective dépend de notre capacité à travailler ensemble pour sauvegarder les éléments clés de notre histoire, surtout dans les moments de crise.
Le défi est immense, mais les alliances créées aujourd’hui pourraient bien être la clé de la résilience de demain. L’impact de ce forum ne peut être mesuré qu’à travers les actions concrètes qui en découleront. C’est un moment décisif pour repenser la manière dont nous archivons, préservons et célébrons notre patrimoine, tout en tenant compte des réalités complexes du monde contemporain.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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CAN Handball 2024 : L’Angola triomphe et conserve son titre à Kinshasa et la RDC se classe 5e !
La CAN Handball 2024, tenue à Kinshasa, s’est conclue sur une note de passion et d’émotion. Ce samedi 7 décembre, les Pearls d’Angola ont brillamment remporté la finale contre le Sénégal avec un score de 27-18, conservant ainsi leur titre de championnes. Cette victoire souligne la domination de l’Angola dans le handball féminin africain et met en avant leur préparation et leur détermination tout au long du tournoi.
La Tunisie a également marqué les esprits en décrochant la 3e place après une victoire serrée contre l’Égypte (25-22). Ce match intense a vu les Aigles de Carthage montrer leur force et leur résilience. De son côté, le pays organisateur, la République Démocratique du Congo, a terminé à la 5e position, se distinguant par une victoire dans le derby du fleuve contre le Congo-Brazzaville, sur le score de 30-28. Les Léopards dames ont livré un combat acharné, témoignant de leur esprit combatif.
Alexandra Shunu, joueuse de l’équipe congolaise, a été la joueuse la plus distinguée du tournoi, remportant trois prix individuels, dont celui de Joueuse du Match. Son talent exceptionnel et son leadership sur le terrain ont été cruciaux pour l’équipe. La CAN Handball 2024 a non seulement célébré le talent des athlètes, mais a également renforcé la passion pour le handball en Afrique, laissant un souvenir mémorable aux supporters et participants.
Désiré Rex Owamba /CONGOPROFOND.NET
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