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Présidentielle 2018: Wivine N’landu soutient Martin Fayulu

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Réagissant à chaud au retour à Kinshasa, ce 21 novembre 2018, du candidat commun de l’opposition désigné au conclave de Genève, Martin Fayulu Madidi, Wivine N’landu Kavidi, coordinatrice de la « Dynamique Lamuka », a salué la mobilisation des Kinois qui ont réservé un accueil chaleureux au candidat du peuple.  » C’est un succès du fait que c’est le candidat commun de l’opposition, choisi par 7 plus grands représentants des regroupements politiques qui forment l’espace et le corps électoral congolais. On est content parce que c’est aussi le jour de son anniversaire. Ce sont des signes prémonitoires qui sont très positifs… », a d’entrée de jeu indiqué cette candidate aux élections législatives dans la circonscription de la Funa.

« Pourquoi j’ai choisi le candidat Martin Fayulu ? »

Interrogée sur le choix de Martin Fayulu comme leader devant conduire l’opposition à la présidentielle, Wivine N’Landu a rappelé qu’elle est fille de Nzeza N’Landu, l’un des fondateurs de l’Abako.  » Vous connaissez le président Kasavubu ? C’est le premier président de notre pays. Vous savez ce qu’a été Kasavubu ? Un homme intègre. De ce fait, je suis d’une éducation d’intégrité et d’éthique morale et politique. Fayulu, c’est celui qui est le plus proche de mon idéologie de gouvernance et d’éthique politique, j’ai choisi Fayulu principalement pour ces raisons », a-t-elle martelé.

Au sujet du lancement, ce jeudi 22 novembre, de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives, cette femme politique a dévoilé son message aux Congolais.  » Nous voulons des élections apaisées, crédibles, transparentes et démocratiques. Le peuple congolais doit aller aux élections sans suspicion. ça veut dire que les problématiques du fichier électoral, de la machine à voter doivent être résolues. La CENI n’est pas propriétaire des élections, c’est le peuple congolais qui en est propriétaire. La CENI a pour rôle de rassembler les Congolais, de les fédérer pour qu’on aille aux élections dans la cohésion. D’autres part, la loi électorale parle de la CENI comme une église au milieu du village, qui doit assurer la cohésion de ces élections et assurer le consensus. »

Des leaders de l’opposition autour de Martin Fayulu

Cependant, a-t-elle regretté, il s’est fait que dans la loi électorale, il y a des aspects que la CENI a respectés, et d’autres aspects qu’elle impose au corps électoral. Ces aspects qu’elle impose ne sont pas légaux. La machine à voter n’était pas prévue dans la loi électorale, nous à l’opposition nous ne voulons pas de la machine à voter. Le calendrier électoral prévoit l’impression des bulletins de vote. Nous, nous en tenons aux bulletins de vote. En 2006 et 2011, les élections se sont passées avec des bulletins de vote. Cette année, comme la CENI a prévu des bulletins de vote, nous voulons aller aux élections avec les bulletins de vote… », a-t-elle souligné.

Le message à ceux qui ont encore des doutes !

Sans prendre des détours, cette notable Ne Kongo a martelé:
« Je dis aux gens qu’il y a beaucoup d’églises au Congo. Le peuple congolais est à 90% chrétiens. David, c’est le grand roi du peuple israélien. Il était un berger. Il n’était pas connu des Israélites, mais il était devenu roi d’Israël. Je compare Fayulu à DAVID. Il a vaincu Goliath. En le vainquant, il a libéré le peuple israélien du joug de Philistins. Pour moi Fayulu est le DAVID qui va délivrer le peuple congolais du joug des Philistins. Le peuple congolais doit rester uni, nous nous battons pour l’alternance », a-t-elle conclu.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Grossesse à l’école : Faut-il exclure ou accompagner ? La RDC face à une réalité dérangeante !

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Ce lundi 14 juillet 2025, une note circulaire du Secrétaire Général intérimaire à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Alexis Yoka Lapulimangu, a ravivé un débat sensible dans les milieux scolaires congolais : les élèves enceintes doivent-elles être maintenues à l’école ou exclues ?

Dans sa correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, Alexis Yoka Lapulimangu insiste sur le droit des filles enceintes à poursuivre leur scolarité, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité des genres.

« Aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse, » précise-t-il dans sa note. Et d’ajouter : « Les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités. »

Des réactions mitigées sur le terrain

La décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, suscite depuis lors une vague de réactions. Si certains saluent une avancée dans la protection des droits des jeunes filles, d’autres y voient une légitimation implicite d’un problème moral et éducatif plus profond.

À Kinshasa, plusieurs chefs d’établissements confirment qu’en pratique, les écoles congolaises n’excluent pas systématiquement les filles enceintes. Mais ces situations sont souvent gérées discrètement. « Chaque année, mon école enregistre des cas de grossesse chez les élèves. Celles qui abandonnent le font par honte ou sous pression familiale. Les plus courageuses, surtout les finalistes, terminent leur parcours sans être inquiétées », confie un chef d’établissement de la commune de Kisenso.

Alors pourquoi une telle circulaire si la tolérance est déjà la norme ? Pour certains observateurs, la décision officielle expose un malaise éducatif et sociétal. Des voix s’élèvent pour dénoncer « l’immoralité » d’une élève qui tombe enceinte alors qu’elle est censée être mineure. D’autres pointent du doigt les enseignants ou les adultes qui profitent de leur position d’autorité pour abuser des jeunes filles.

Entre inclusion, prévention et responsabilités partagées

La loi-cadre N°14/004 du 11 février 2014 sur l’Enseignement National en RDC prône l’éducation pour tous. Cela implique, entre autres, de garantir l’accès à l’éducation aux filles mères, aux orphelins, aux déplacés ou encore aux personnes vivant avec un handicap. Dans ce contexte, interdire aux jeunes filles enceintes de poursuivre leur scolarité serait contraire à cette vision inclusive.

Mais cette inclusion soulève d’autres questions :

– L’école doit-elle seulement accueillir ou aussi prévenir ?

– Comment mieux encadrer les élèves pour éviter les grossesses précoces ?

– Quelle est la part de responsabilité des familles, des enseignants et de la société dans son ensemble ?

Le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’est pas toujours lié au cadre scolaire lui-même. Bien souvent, ces situations surviennent dans les milieux de vie des élèves, en dehors de l’école, mettant les établissements devant le fait accompli. Cependant, les établissements sont aussi appelés à accompagner ces jeunes filles au lieu de les stigmatiser, tout en renforçant l’éducation sexuelle et civique.

Des dispositifs d’accompagnement possibles

Dans plusieurs pays, la prise en charge des élèves enceintes s’accompagne d’un encadrement spécifique :

– Des aménagements d’horaires pour les consultations médicales,

– Un suivi psychologique,

– La possibilité de suivre les cours à distance ou de reprendre les cours après l’accouchement grâce à des programmes adaptés.

Ces alternatives permettent d’éviter la déscolarisation, dont les conséquences peuvent être dramatiques : précarité, exclusion sociale, vulnérabilité accrue pour la jeune mère et son enfant.

Conclusion : Un débat entre éthique, éducation et pragmatisme

Loin d’être une simple question administrative, le maintien des filles enceintes à l’école touche aux valeurs, à l’éducation et à l’avenir de la société congolaise. Faut-il prioriser l’inclusion, même dans des situations délicates ? Ou doit-on redouter les effets pervers d’un message perçu par certains comme une banalisation de comportements jugés contraires aux normes morales ?

Une chose est certaine : la prévention, le dialogue avec les familles et un encadrement responsable restent les clés pour faire face à ce phénomène sans condamner l’avenir des jeunes filles concernées.

Jules Kisema Kinkatu & Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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