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Présidentielle 2018 : les 10 clauses du contrat Ramazani Shadary-Peuple congolais
En sa qualité de porte-parole du candidat numéro 13 à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, Emmanuel RAMAZANI SHADARY, Me Aimé Kilolo a épinglé, ce samedi 24 novembre 2018 au cours d’une communication faite face à une brochette de journalistes à l’hôtel Royal, les « 10 idées forces, les 10 clauses du contrat soumis au peuple congolais, qui mettent en évidence une vision, tout un projet, celui du peuple congolais, porté par Emmanuel RAMAZANI SHADARY ».
1ère idée, dévoile-t-il, son candidat place au cœur de son projet le Renforcement l’autorité de l’Etat pour une meilleure protection du citoyen congolais et de ses biens et asseoir une meilleure gouvernance par une justice plus efficace.
Quant à la 2ème idée du candidat RAMAZANI SHADARY, elle a comme priorité absolue, l’éradication des zones d’insécurité portées par des groupes armés et la consolidation de la paix et de la tranquillité publiques, notamment dans l’Est de la République. Il s’agit, selon Me Kilolo, de protéger l’existence même de l’Etat congolais : son indépendance, sa souveraineté, son tissu économique et le bien-être social de la population congolaise.
3ème idée, il s’agit de l’amélioration des services publics de l’Administration de l’Etat et l’éradication des tracasseries
administratives, sources de nombreuses nuisances pour les congolais, mais aussi de découragements pour beaucoup d’investisseurs étrangers au préjudice du climat des affaires en RDC.
En 4ème lieu, Emmanuel RAMAZANI SHADARY place le développement rural au premier plan de l’émergence de la RDC qui regorge des millions des citoyens qui dans leur grande majorité vivent en dehors de Kinshasa et parfois en banlieue des grandes villes, dans nos territoires, nos chefferies et nos villages les plus éloignés.
Sa 5ème idée concerne un « attachement accru à la liberté d’expression et d’opinion consacrées dans la constitution de la République ». Son action comme Président de la République replacera au cœur du débat le principe du renforcement de l’indépendance des médias, la liberté de la presse et une meilleure protection de la profession des journalistes. « Vous êtes les observateurs aguerris et les sonnettes d’alarme indispensables, si pas les régulateurs incontournables dans la gestion de la vie nationale », a déclaré Me Kilolo aux professionnels des médias présents dans la salle.
La 6 ème idée met un point d’honneur à renforcer le cadre et l’accompagnement nécessaire à la création d’entreprises congolaises, source de création d’emploi et d’opportunités d’affaires pour la jeunesse congolaise qui constitue l’espoir de la RDC, avec un accent particulier pour entrepreneuriat féminin, dans un souci de rendre effective la parité homme-femme
En 7ème position, l’accès à l’eau potable et à l’électricité qui empoisonnent la vie de millions des Congolais depuis de nombreuses décennies constitue le point central et urgent inscrit dans le projet du candidat Emmanuel RAMAZANI SHADARY.
La 8ème idée, la réhabilitation et la construction des infrastructures de base ont été inscrites dans le projet du candidat Emmanuel RAMAZANI SHADARY comme le point de départ inéluctable dans la marche vers le développement et l’émergence de la RDC auxquels aspirent 80 millions des Congolais. Il s’agit des routes pour relier tous les chefs-lieux des 26 provinces de la RDC, la réhabilitation du réseau fluvial et du chemin de fer, la modernisation de tous les aéroports des chefs-lieux des provinces, la construction du port en eau profonde de Banana, et surtout la poursuite des travaux lancés dans le cadre des 5 chantiers du Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE.
La 9ème et avant-dernière idée est consacrée aux sports, la culture et les arts. « Ce sont tout autant des points prioritaires inscrits dans le projet du candidat Emmanuel RAMAZANI SHADARY. Il s’agit, selon Me Kilolo, de l’encadrement et l’accompagnement des sportifs et artistes congolais, notamment par la construction des stades municipaux, des studios d’enregistrement, des salles de spectacle, l’apprentissage des 4 langues nationales dès l’école primaire, la prise en charge des artistes dans le cadre du fonds de promotion culturelle.
Enfin, la 10ème idée concerne les relations internationales. Elles constituent un volet de la plus haute importance dans le projet du candidat Emmanuel RAMAZANI SHADARY face aux enjeux de la mondialisation. En clair, explique l’avocat, il s’agit d’élaborer des stratégies permettant à la RDC de tirer profit des financements climatiques; développer une diplomatie de diversification des investissements étrangers; promouvoir l’intégration régionale et africaine, y compris des accords de commerce frontalier et de libre circulation avec les pays voisins; de militer pour un ordre international plus juste, équitable avec une réforme de l’ONU et le retrait progressif de la Monusco; sensibiliser la communauté internationale contre le terrorisme qui a élu domicile dans le nord-est du pays; promouvoir les droits humains au conseil des droits de l’homme de l’Onu.
Sur le plan militaire, conclure des accords stratégiques; Favoriser les recherches scientifiques en synergie avec les
universités des pays avancés.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
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