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Pollution de la rivière Kasaï : une entreprise minière angolaise va payer les dommages causés !
Le ministre de la Communication et des Médias ainsi que la vice-première Ministre en charge de l’Environnement et développement durable ont tenu un briefing ce jeudi 02 septembre 2021. Deux volets dans ces échanges avec les professionnels des médias. D’abord, toute l’actualité de l’heure sur la pollution de la rivière Kasaï. Ensuite, toutes les réformes initiées par Eve Bazaiba ainsi le premier rôle qu’entend jouer la RDC lors de la conférence du climat COP 26.
I. De la pollution de la rivière Kasaï
A ce sujet, a indiqué Eve Bazaiba, c’est le 31 juillet que la population de Tshikapa a remarqué cette pollution qui s’est manifestée par la présence de poissons morts flottant sur la rivière ; la décoloration de l’eau.
Le 03 août, le ministre provincial de l’Environnement a interdit toute consommation de cette eau. Mais entre-temps les conséquences étaient déjà enregistrées sur le plan socio-économique de la vie de la population du Kasaï, Kwilu et Maindombe touchées par cette pollution.
Parmi les conséquences, Elles sont d’ordre économique avec la situation socio-économique frappée.
En effet, Tshikapa vit de la pêche, et cette pollution a occasionné un manque à gagner des activités de commerçants et pêcheurs.
Sur le plan environnemental, les écosystèmes touchés : mort de poissons et autre animaux aquatiques.
L’écotourisme a aussi été endommagé par cette situation.
Enfin, sur le plan de la santé, on a enregistré 12 cas de décès.
En termes de statiques, on note 4 sur les 5 territoires du Kasaï touchés ; 13 sur 18 zones de santé ainsi que 69 aires de santé frappées ; 968.000 habitants affectées ; 161.490 ménages concernées et 4502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés.
Parmi les solutions préconisées face à cette crise, d’abord sur le plan diplomatique, une commission mixte angolaise et Congolaise est mise en place. Des experts de deux pays sont à pied d’œuvre et ont découvert l’origine de cette catastrophe causée par une entreprise minière angolaise qui a reconnu les faits. Sur base du principe pollueur- payeur, de réparations doivent être faites aux populations victimes.
Sur le plan sanitaire et humanitaire, 40 tonnes de médicaments emmenés aux populations touchées. De mesures sont aussi prises pour renforcer la Regideso.
II. Réformes initiées par Eve Bazaiba
Au cours de ce briefing, la vice-première ministre est également revenue sur les différentes réformes prises depuis qu’elle est à la tête de ce ministère stratégique.
Eve Bazaiba a fait mention aux dix premières mesures prises pour transformer les potentiels en richesse. Il s’agit notamment de
– Institution de la taxe carbone,
– Création de l’autorité de régulation du marché de carbone,
– Élaboration de la politique du climat,
– Tenue des etats généraux de forêts pour avoir une bonne politique des forêts,
– Revisitation de toutes les concessions forestières octroyées. Que ce soit pour les contrats de concession et contrats d’exploitation.
– Suspension d’exportation de grumes
– Levée du moratoire de titres forestiers.
– Mesures de procéder à la conciliation de données statistiques de structures qui interviennent dans le secteur de l’environnement.
III. Le rôle de premier plan à la COP 26
Bientôt la tenue de la COP 26, la RDC a déjà peaufiné son cahier de charge à présenter à ces assises de haut niveau.
Elle compte donc se présenter comme pays solution face aux trois défis :
1. La RDC va présenter son massif forestier comme une solution aux problèmes de réchauffement climatique.
2. Elle va présenter son massif hydroélectrique
3. Elle va présenter ses minerais stratégiques comme étant une solution contre la pollution.
Rappelons que le porte-parole du gouvernement, dans le souci de redevabilité et de transparence, a instauré ce briefing. Un cadre d’échanges entre les professionnels de médias et différents ministres autour des questions concernant leurs secteurs. Ont déjà répondu à ce grand rendez-vous, les deux porte-paroles de la police et FARDC; le ministre de la Santé ; celui des Finances; la ministre de la Justice et la vice-premier ministre de l’Environnement.
Sandra Kagaba/CONGOPROFOND.NET
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Processus de Luanda : lancement à Goma d’un mécanisme renforcé de vérification du respect du cessez-le-feu
Sous la facilitation de l’Angola, un mécanisme de vérification visant à veiller au respect du cessez-le-feu et détecter les différentes violations qui pourraient être commises par le Rwanda et/ ou la République démocratique du Congo a été lancé ce mardi 5 novembre 2024.
La cérémonie y relative a été organisée à la grande barrière de Goma, en province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. La partie R.D. Congolaise a été représentée par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue Olivier Nduhungirehe, pour la partie Rwandaise.
Le but est celui d’atteindre les objectifs de l’accord de Luanda, pour la paix dans cette partie Est de la RDC.
« Nous avons tenu à présenter les nouveaux membres du mécanisme avancé aujourd’hui lors de cette cérémonie. Ce qui est très important est dans mon discours et ceux de mes collègues de la RDC est de voir la situation évoluer dans la région des Grands lacs et le respect du cessez-le-feu. Car ceux qui sont dans l’optique de prendre les armes sont dans un mauvais chemin. Nous allons faire de notre mieux pour la réussite du nouveau mécanisme », a assuré Téte António, facilitateur et ministre angolais des Affaires étrangères.
Ont pris également part à ces assises, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le corps diplomatique, les services techniques de la RDC et du Rwanda, les représentants des confessions religieuses ainsi que des délégués de la Société civile du Nord-Kivu.
Willy Theway Kambulu/CONGOPROFOND.NET
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