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PME : Justin Kalumba lance les activités opérationnelles du Projet d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises à Goma
Le ministre des Classes Moyennes, Petites et Moyennes Entreprises, Justin Kalumba, a lancé dans la ville de Goma( Nord-Kivu) les activités opérationnelles du Projet d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME).
D’après le ministre Kalumba, le lancement de ces activités intervenu le 24 août 2020 est une opportunité pour le gouvernement Ilunkamba de relancer, d’une manière durable, les PME et la dynamique entrepreneuriale dans cette ville fragilisée par la guerre.
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D’après la cellule de communication du ministère précité, ce geste du gouvernement a été accueilli avec effervescence par toutes les couches de la population de Goma.
4 temps forts ont marqué le lancement effectif du PADMPME à Goma par le ministre Justin Kalumba. Il s’agit de :
– La présentation du PADMPME qui est une solution conjoncturelle à la crise qui frappe le secteur de l’entrepreneuriat ;
– L’économie du Programme National de Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (PRONADEC), une solution structurante et structurée à cette crise ;
– L’échange qui a suivi ces exposés ;
– enfin, la visite des incubateurs qui existent déjà à Goma dont celui qui fabrique le chocolat ainsi que le lancement de l’enregistrement des femmes qui vont bénéficier de la subvention dans le cadre du PADMPME.
Il sied de rappeler par ailleurs que le lancement du PADMPME dans la ville de Goma est intervenu après celui de Lubumbashi le 13 février dernier. Les prochaines étapes sont les villes de Matadi et de Kinshasa.
Tim Katshabala/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET