À la Une
Plainte pour tribalisme au Kasaï Central : Lamuka/Fayulu confond les noms des gouverneurs !

Une plainte officielle dénonçant « le tribalisme, l’atteinte aux droits garantis aux particuliers et une tentative de meurtre » signée par l’avocat-conseil du candidat président de la République Martin Fayulu et de la coalition Lamuka, Me Clément Muza Kayembe, vient d’être introduite auprès du Procureur général près la Cour de cassation contre le gouverneur de la province du Kasaï-Central, « Patrick Matthias Kabeya Matshi », en lieu et place de John Kabeya Shikayi.
Patrick Matthias Kabeya Matshi, convient-il de rappeler, est plutôt un ancien gouverneur du Kasaï Oriental récemment éjecté pour détournement à la suite d’une mise en accusation des députés provinciaux de sa province.
Tout en accusant « Patrick Matthias Kabeya » d’incitation à la haine tribale et de discrimination politico-ethnique, Lamuka/Fayulu dénonce aussi son intention de remettre en cause la libre circulation des « candidats présidents de la République issus de l’opposition politique à des origines lointaines autres que les Lubas dans la province du Kasaï ».
Pour Lamuka/Fayulu, il s’agit bel et bien de la mise en danger de la coexistence pacifique de tout un peuple et de l’unité nationale.
Rappelons que le cortège de Martin Fayulu a été attaqué par des militants d’un parti politique non autrement identifié, à son arrivée, le samedi 4 novembre dernier à Tshikapa, chef-lieu du Kasaï.
Pour des proches de Lamuka, ce récent comportement des agresseurs de l’opposant découle du discours tenu au cours de ce meeting populaire du gouverneur « Patrick Matthias Kabeya Matshi » déclarant que les candidats présidents de la République qui veulent avoir des voix devraient aller les chercher dans d’autres provinces car « le Kasaï-Central est déjà réservé à un seul candidat Félix Tshisekedi ».
Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET