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PALU : tous les projecteurs braqués sur Dorothée Gizenga !

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Dorothée Gizenga, est montée au créneau, ce jeudi 18 juin, pour appeler à un Congrès devant permettre le remplacement du siège laissé vacant avec le décès de Luigi Gizenga, secrétaire général ad intérim du Parti Lumumbiste Unifié (PALU).

Cadre de ce parti, elle affirme que le vide laissé par la disparition de son frère ne pourra être comblé qu’à l’issue d’un congrès. « La chaise vide laissée par Lugi Gizenga ne sera assumée que par son successeur dûment élu au congrès du parti », a-t-elle affirmé.

Pour Dorothée Gizenga, la confusion née d’une désignation irrégulière du remplaçant du secrétaire général du Parti lumumbiste unifié (Palu) disparu serait à éradiquer au plus vite possible, de peur qu’elle cause du tort au bon fonctionnement du parti et ne favorise des nouvelles discordes et mésententes entre ses dirigeants.

A en croire ce cadre du Palu, le défunt secrétaire général par intérim s’était organisé, peu avant sa mort, pour mettre en place une commission préparatoire du congrès à la tête de laquelle il l’a placée en qualité de coordonnatrice. Face à cette polémique qui s’installe au sein du parti et de l’opinion sur la succession de Lugi Gizenga à la tête du Palu, Dorothée Gizenga a haussé le ton pour mettre en garde « toutes ces personnes mal intentionnées et en mal de positionnement ». Elle appelle les cadres et tous les membres de cette formation politique à la patience jusqu’à la tenue du congrès au cours duquel sera organisé l’élection pour la succession de Lugi Gizenga au secrétariat général du parti.

Selon Dorothée Gizenga citée par le journal La Prospérité, ce congrès se fera en deux phases dont la première, compte tenu de son urgence, consistera à l’organisation de ces travaux dans un délai de trente à quarante-cinq jours après l’inhumation du défunt secrétaire général par intérim. La coordonnatrice de la commission préparatoire du congrès du Palu indique, en synergie avec son équipe, élaborer et formuler à l’intention du bureau politique du Palu des propositions de la tenue dudit congrès. Cette haute structure du Palu, note-t-on, est temporairement coordonnée par le doyen Sylvain Ngabu, secrétaire permanent adjoint.

Notons que les résultats de l’autopsie demandée par la famille biologique de feu Lugi Gizenga ont révélé que le secrétaire général par intérim du Palu est mort de la covid-19. A la suite de cette avancée, sa famille biologique ainsi que son parti, le Palu, ont décidé d’organiser ses obsèques. La levée de sa dépouille de la morgue a eu lieu le 18 juin et son enterrement à la nécropole Entre ciel et terre. Avant un court passage au siège du Palu en vue de permettre aux cadres et militants de cette formation politique de lui rendre les derniers hommages, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, s’est personnellement incliné devant la dépouille du défunt à la morgue de la clinique Ngaliema.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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