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« On ne regrette rien quand on gagne » : Desabre satisfait de la victoire étroite de la RDC

Les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) ont remporté une victoire essentielle contre le Togo ce dimanche 9 juin au stade des Martyrs, sur le score d’un but à zéro. Le buteur de la rencontre est Elia Meschack, qui a ouvert le score à la 6ème minute.
Après le match, l’entraîneur de la RDC, Sébastien Desabre, s’est exprimé en conférence de presse. Il s’est dit « toujours satisfait quand on gagne », soulignant que son équipe est « lancée dans un mini championnat » et qu’il était important de « faire l’essentiel à domicile ».
Concernant le jeu de l’adversaire, Desabre a reconnu que « le Togo était une bonne équipe dans un système qui nous a causé beaucoup de tort ». Pour y remédier, il a expliqué avoir « densifié le milieu de terrain » en faisant entrer Charles Pickel, qui « nous a été très précieux dans ce registre là » pour « être plus généreux dans la récupération du second et troisième ballon ».
Malgré la victoire étroite, l’entraîneur n’a pas de regrets : « On ne regrette rien quand on gagne un match, la réalité est qu’on a gagné 1-0. Si on avait pris d’autres options, on aurait peut-être pas gagné le match ou peut-être gagné 4-0, on ne peut pas le savoir. » Il a conclu en disant qu’il faut « analyser ce qui a été et ce qui n’a pas été » pour continuer à progresser.
Cette victoire permet à la RDC de rester en course pour la qualification à la Coupe du Monde 2026. Les Léopards devront poursuivre sur cette lancée lors de leurs prochains matchs éliminatoires.
Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita