K-WA Advertising

Connect with us

À la Une

Noyade au lac Kivu: le procureur Mawazo déplore l’absence d’un dispositif de protection au port de Goma

Published

on

Des réactions fusent de partout après la découverte de la dépouille du taximan chauffeur urbain Jean BUSHENI dont le véhicule est allé s’engloutir dans le lac alors qu’il descendait la traversée menant au port public de Goma, le lundi 22 avril dernier.

Parmi celles-ci, il y a celle du procureur de la république près le tribunal de grande instance de Goma qui assistait à la recherche des corps des victimes qui auraient péri dans cet accident ce mardi 23 avril.

Il parle d’une grande tristesse pour la population, de la corporation des chauffeurs à laquelle il appartenait, et un véritable chagrin pour toute ville touristique. « En tant qu’autorité judiciaire, je me suis rendu au lieu du drame non seulement pour constater
mais aussi apporter un soutien moral à la famille, l’accompagner pendant ces dures épreuves. Par rapport aux enquêtes que nous pouvons amorcer pour bien s’imprégner des vraies causes de cet accident, il m’est difficile de réunir tous éléments des preuves surtout que tous les occupants de la voiture seraient morts, engloutis dans les eaux du lac-Kivu. Donc, il n’y a personne que je peux interroger à ce sujet. Tout ce que nous pouvons déplorer à ce stade, c’est peut-être la sécurité sur ce tronçon routier qui n’est pas de mise. Voilà, ce sont des escarpements et il y a aucune mesure prise en ce qui concerne la sécurité des véhicules. S’il y avait quand-même un mur de soutènement, un mur de protection, peut-être, cet incident allait être évité et l’engin aurait cogné ce dispositif de protection et par conséquent, on aurait limité les dégâts », pense le magistrat Dauphin MAWAZO FUNGAMALI.

Cette autorité judiciaire rappelle que les véhicules sont des tombeaux roulants.  » Si on ne les manipule pas avec prudence, ça peut arriver à n’importe qui. Il y a même certains conducteurs des véhicules qui sont au volant avec des sachets de boisson alcoolique en main. Tout ce que je peux conseiller aux conducteurs, c’est la prudence au volant parce que l’accident peut arriver à tout le monde, ainsi qu’à moi même si je ne joue pas à la prudence », a-t-il conclu.

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

Published

on

Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte