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Nord-Kivu : » Que les députés et les ministres viennent enseigner les élèves ! » ( Enseignants des écoles protestantes en grève)

Les enseignants des écoles conventionnées protestantes réunis au sein du syndicat national des enseignants protestants (SYNEP) de la province éducationnelle Nord-Kivu 1 viennent d’entament un mouvement de grève ce mardi 01 octobre. C’est à l’issue de leur assemblée générale qu’ils ont tenu ce même mardi à Goma.
Assemblée générale qui a tablé sur le niveau d’exécution de leur cahier de charge par le gouvernement pour continuer à enseigner. Ce cahier de charge contient entre autre la paie des enseignants nouvelles unités(NU), la mécanisation de certains d’entre eux, la prise en charge par le gouvernement des écoles non budgétisées par l’Etat et la majoration de leurs salaires.
Ils ont pris cette décision en dépit d’un tête à tête que la ministre provinciale de l’éducation a eu avec leur délégation syndicale.
La tension des participants à cette rencontre est montée lorsque les membres de la délégation ont communiqué les retombées des échanges avec la ministre provinciale de l’education. Parmi celles-ci, il y a la mise en place dans quelques jours d’une circulaire du ministre national de tutelle concernant les NU et les enseignants non mécanisé. Aussi, la prise en charge lors de l’élaboration de l’édit budgétaire provincial de certaines écoles protestantes ne figurant pas sur la liste de celles qui sont prises financièrement par l’Etat.
C’est ainsi qu’ils ont directement rejeté toutes ces décisions criant à une simple gérance de la part des politiciens et ont du coup déclenché un mouvement de grève.
« Notre position est que nous commençons la grève dès maintenant et nous allons la lever le jour où tous les enseignants seront payés par le gouvernement et non les parents. Que ces députés là et les ministres viennent enseigner les élèves. Que tous les enseignants soit aussi mécanisés et les écoles non prises en charges par l’Etat, que ce dernier s’en occupe pour rendre effective la gratuité de la formation de base. On nous a parlé de la majoration de salaire plus de 30.00 francs, mais c’est faux ! Parce que c’est lui qui a touché le mois de septembre a eu 150.000 francs et aujourd’hui comme ils ont su qu’il y aura un mouvement de grève, on a dit qu’il y a déjà de l’argent en banque, c’est faux ! », se révolte Baala Shamavu Innocent, enseignant à l’institut Majengo, visiblement exacerbé par cette situation.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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Évariste Méambly : « Vaincre ! » ou l’art de transformer l’adversité en engagement

Issu d’un village reculé de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Guémon, Évariste Méambly signe un ouvrage aussi intime que politique : « Vaincre ! » Bien plus qu’une autobiographie, ce livre est une ode à la résilience, à l’action et à la foi en l’avenir. De ses débuts modestes à ses responsabilités d’entrepreneur prospère, puis de député engagé, l’auteur y retrace un itinéraire atypique, jalonné de luttes, de doutes, mais surtout de volonté tenace.
Une enfance enracinée, une ambition tenace
Dans les premières pages de « Vaincre ! », Évariste Méambly revient sur son enfance dans le pays Wê, au cœur d’une société marquée par les traditions, la solidarité villageoise, mais aussi les limites d’un environnement rural souvent négligé. C’est dans ce contexte qu’il développe très tôt le goût de l’effort, la rigueur, et cette obsession de ne pas subir sa condition. Le récit, sans pathos inutile, explore avec une lucidité désarmante les combats quotidiens d’un jeune garçon rêvant d’un avenir autre.
Entrepreneur, député, bâtisseur
Le parcours de Méambly est ensuite celui d’un homme qui ose : créer, entreprendre, représenter. À travers ses expériences professionnelles et politiques, il partage les coulisses d’un engagement souvent mal compris. Il raconte, sans fioritures, les choix parfois risqués qu’il a dû faire, les alliances nécessaires, les renoncements imposés. Élu député de Facobly, il défend avec ferveur les intérêts de sa région et milite pour un développement équitable entre les différentes zones du pays. « Vaincre ! » devient alors aussi une tribune pour un modèle de gouvernance plus inclusif et décentralisé.
L’engagement comme ligne de force
Ce qui frappe tout au long du livre, c’est la cohérence d’un engagement : Méambly n’a jamais dissocié son ascension personnelle du sort collectif. Développement local, réconciliation nationale, formation de la jeunesse… autant de causes qui l’habitent. Il évoque les tensions post-électorales, les fractures sociales ivoiriennes, mais aussi les possibilités de reconstruction. Loin des discours lénifiants, il plaide pour un sursaut éthique dans la vie publique et pour un leadership ancré dans la proximité.
Un témoignage sans fard
« Vaincre ! » n’est pas un récit triomphaliste. Évariste Méambly y confesse ses échecs, ses hésitations, les périodes de découragement. Ce sont justement ces moments de fragilité qui donnent au livre sa profondeur et sa sincérité. Le style est direct, parfois cru, mais toujours empreint d’une volonté de vérité. En filigrane, une réflexion sur la réussite, non comme un aboutissement personnel, mais comme une capacité à se rendre utile aux autres.
Un appel à l’action
En publiant « Vaincre ! », Évariste Méambly ne cherche ni à se justifier ni à se glorifier. Il propose un modèle, un exemple possible parmi d’autres, pour une jeunesse ivoirienne souvent désorientée. Son récit est celui d’un homme qui a refusé le fatalisme, qui a su écouter les siens sans se trahir, et qui croit encore que la politique peut être un vecteur de transformation.
Un livre à lire pour comprendre non seulement un parcours de vie, mais aussi les aspirations profondes d’une Côte d’Ivoire en quête de cohésion et de justice.
Tchèques Bukasa/CONGO PROFOND.NET