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Nord-Kivu: le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa, suspendu !

Suspension, ce samedi 30 mai 2020 du maire de la ville de Beni, Nyonyi Bwanakawa par le gouverneur de province du Nord-Kivu. L’arrêté provincial signé par le gouverneur Nzanzu Kasivita Carly accuse le maire Nyonyi Bwanakawa de s’être caractérisé par un comportement contraire aux valeurs de référence de l’agent public de l’État.
Ce dernier s’est rendu coupable, selon lui, de violation du code de conduite de l’agent public de l’État, en ce qui concerne le droit de réserve sur le plan communicationnel.
Le même arrêté indique que le maire Nyonyi Bwanakawa a brillé par les actes subversifs allant jusqu’à jeter l’opprobre sur l’exécutif dont il fait lui-même parti au nom du principe de l’unité de commandement.
Pendant la période de suspension, l’intérim sera assuré conformément au principe de suppléance légale.
La suspension de Nyonyi Bwanakawa intervient au lendemain de sa dénonciation sur les antennes de la Radio Télévision Rwanzururu(RTR), émettant à Beni où il a indexé des députés nationaux et provinciaux de complicité avec le gouvernement provincial du Nord-Kivu dans l’instrumentalisation des groupes de pression, auteurs des tensions observées dans sa ville. En clair, il a dénoncé l’insécurité entretenue par ces mêmes politiciens, députés et gouvernement provincial.
Avant sa suspension, le maire était déjà interpellé à Goma par sa hiérarchie. Cependant, il a été bloqué dans un hôtel pendant toute une semaine sans être reçu ou encore informé du motif de son interpellation.
Delphin Mupanda
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET