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Nord-Kivu : La Société Civile dit non à la tripartite sur les réfugiés congolais sans la participation des représentants du peuple

Dans un communiqué de presse parvenu à CONGOPROFOND.NET, ce samedi 01 juillet, les forces vives de la Société Civile du Nord-Kivu, par le biais de sa coordination provinciale, saluent les efforts fournis par le président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, et ses partenaires en vue de restaurer la paix et la sécurité dans l’Est du pays, par la mise en place d’une tripartite sur les réfugiés congolais vivant dans les pays voisins.
Selon ledit document religieusement exploité, cette structure citoyenne exprime son désaccord à une tripartite sans les représentants du peuple à la base, car ces derniers savent qui est réfugié congolais et qui ne l’est pas. Une fois opté pour la tripartite, la Société Civile craint une grave erreur au départ qui pourrait impacter négativement le processus d’identification, de retour et de réinstallation des personnes réfugiées sur qui se présenteraient beaucoup de doutes pendant autant d’années.
Par ailleurs, notre source indique que le succès d’un processus de rapatriement et de réinstallation des réfugiés dans leur pays d’origine dépend de l’acceptation communautaire, notamment de la connaissance du processus par la communauté d’accueil.
Ainsi, les forces vives proposent ce qui suit :
– A Son Excellence Monsieur le Président de la République de :
User de ses prérogatives légales pour demander aux membres de la tripartite sur les réfugiés congolais d’intégrer dans l’urgence les représentants de la population à la base afin de donner crédit aux démarches de planification, d’identification, rapatriement et réinstallation des vrais réfugiés congolais;
– Aux membres de la tripartite sur les réfugiés congolais de :
S’abstenir de poursuivre le processus de planification des actions de terrain pour l’identification, le rapatriement et la réinstallation des réfugiés congolais dans leurs entités d’origine sans la participation effective des représentants de la population à la base ;
– A la population du Nord-Kivu de : Rester vigilante en alerte maximale sur les rencontres secrètes qui s’organisent sur la question des réfugiés congolais et de se préparer à s’y opposer si le processus n’est pas inclusif.
Les pourparlers se poursuivent entre la RDC, le Rwanda et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le rapatriement des réfugiés vivant au Rwanda et en RDC.
Pour le HCR, ces réfugiés qui ont fui leurs milieux d’origine, de part et d’autre, pourront retourner volontairement au moment opportun et dans le respect des principes internationaux de rapatriement.
D’après le HCR, plus d’un million des réfugiés Congolais se trouvent dans les pays voisins tandis que plus de cinq mille réfugiés étrangers se trouvent en RDC.
Il sied de rappeler qu’au moins quatre-vingt mille Congolais sont réfugiés au Rwanda. La plupart sont originaires du territoire de Masisi et de Rutshuru. Ils sont partis par vagues depuis une décennie fuyant divers évènements.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET