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Nord-Kivu : la proposition d’édit portant protection spéciale des femmes enceintes rejetée
C’est lors de la plénière de ce lundi 26 octobre à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu que la proposition d’édit provincial portant protection des femmes enceintes au Nord-Kivu a été rejetée par 14 députées sur 28 présents dans la salle des plénières. 4 d’entr’eux se sont abstenus, 7 sont moins favorables.
Le vote a eu lieu après un débat houleux des députés provinciaux qui ont opiné que ce projet d’édit entre en contradiction avec l’article 202 point H de la constitution qui reconnaît certaines matières exclusives à la province. La matière du jour est une compétence exclusive du gouvernement central, ont-ils argumenté. D’où son rejet pure et simple.
Cette situation a provoqué la colère de certaines femmes regroupées dans plusieurs associations féminines du Nord-Kivu qui ont fait bloc pour soutenir ce projet. C’est le cas de Faby Kikwaya qui regrette que la femme enceinte en province sera toujours reléguée au second plan sans oublier certains hôpitaux ruraux qui bénéficieraient des maternités moderne à travers un fonds que le gouverneur de province mettrait en place, une fois cette proposition passait.
«J’ai le regret de constater qu’ils ont rejeté le projet d’édit des mamans. Le vice-président de l’assemblée a eu pitié de sa mère, de sa femme, de ses enfants de toutes les mamans qui accouchent difficilement dans nos hôpitaux pour qu’on l’adopte et maintenant les hommes disent non. Est-ce que c’est possible ? Si moi, maman, je n’ai pas mis au monde mon enfant, le gouverneur, est-ce qu’il existerait ? », se désole-t-elle.
Bien qu’ayant voté contre cette proposition de cet édit, le député provincial Jean-Paul Ngahangondi encourage son initiateur et les femmes qui la soutiennent. Il leur conseille à ne pas baisser la garde en continuant la lutte. Elles peuvent l’apporter aux députés nationaux qui ont compétence à relancer le débat au niveau national, a-t-il insinué.
Son initiateur, le vice-président de le l’organe délibérant du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu, lui s’est dit content de déposer un projet protégeant les femmes enceintes qui doivent être bénéficiaires des soins de santé primaires ainsi que les hôpitaux ruraux et urbains qui pouvaient être renforcés en maternités modernes et d’autres intrants médicaux.
Au sujet de la raison du rejet dudit édit invoquée par ses collègues élus provinciaux, le député Jean-Paul Lumbulumbu les a renvoyés à la cour constitutionnelle qui a comme mandat d’interpréter les dispositions de la loi organique.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan
Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.
Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”
Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif. » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.
De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande. » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.
Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.
Puis de poursuivre : » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».
“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.
Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET
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