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Liberté de la Presse

Nord-Kivu : “Justice pour les journalistes !”, cri de coeur des hommes et femmes de medias de Beni

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A l’occasion de la Journée de la liberté de la presse, les journalistes de Beni-territoire se sont réunis, ce vendredi 03 mai 2024 à la cité frontalière de Kasindi, pour allumee des bougies afin de dénoncer les attaques contre eux et rendre hommage à tous leurs collègues disparus dans la guerre. Ils ont, par ailleurs, exprimé leurs compassions à ceux qui sont emprisonnés et kidnappés, tout en exigeant que justice soit faite.

Par cette action nous voulons montrer à tout le monde que nous avons besoin de la justice pour les confrères tués depuis le début de l’insécurité à l’Est du pays. Pour les confrères emprisonnés et kidnappés par les rebelles ougandais ADF et d’autres, nous voulons que justice soit faite et que les journalistes soient protégés“, a-t-il déclaré le président de l’Amical des journalistes de basongora (Kasindi), Fred Mastaki après la cérémonie.

Notez que cette cérémonie a eu lieu au Centre de l’entité de Kasindi, au rond point la Semence.

Depuis le début de la reprise de la guerre, deux journalistes ont été blessés, un tué et un autre porté disparu, enlevé par les rebelles ougandais ADF MTM ISCAP dans le territoire de Beni

Gerlance Sengi/CONGOPROFOND.NET


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À la Une

La race des “Communicateurs” : Un fléau pour la République ? (Par Jean Kenge Mukengeshayi/Journaliste-Analyste)

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La globalisation des échanges a donné naissance, au niveau de la communication, à de nouveaux types de médias, notamment les médias sociaux et les self-médias.

Désormais, chacun peut s’enfermer dans sa chambre ou son salon, pomper des diatribes ou décliner des soi-disant vérités ex cathedra. En fonction de ses intérêts ou ceux de son groupe, tout le monde peut dire n’importe quoi et n’importe quand, sans s’astreindre à aucune limite, ni morale ni sociétale et encore moins professionnelle, au nom de la toute-puissance de la liberté d’expression. Il en découle naturellement des dérives et des dérapages que personne ne veut évidemment assumer.

Chez nous, cet outil redoutable a vu s’engouffrer dans son secteur d’activité toutes sortes d’individus. Les uns s’affublent du titre de “communicants”, d’autres se veulent plus neutres en se qualifiant de “communicateurs”. D’autres encore se réclament de manière ronflante d’être des “journalistes”, sans la formation qui va avec et sans en maîtriser ni l’éthique ni la déontologie.

La brèche ainsi ouverte a été mise à profit par des individus sans foi ni loi, dont le seul objectif est de mettre notre société sous coupe réglée, des individus qui multiplient des cadeaux et des dons pour s’offrir des louanges dithyrambiques sur les chaînes YouTube qui ont pullulé comme des champignons vénéneux, attaquer les adversaires sans concession, diviser la nation et les populations sans aucune limite en terme de rationalité, de moralité ou de philosophie humaine.

Des sujets sont annoncés pêle-mêle, la construction des émissions n’obéit à aucun plan, les genres ne sont pas précisés et les questions de référence ne sont qu’une vue de l’esprit. Les éditoriaux prennent l’espace de toute une émission et les informations comme faits d’actualité sont balancées dans une incohérence qui écœure.

On va où là ? C’est vrai que nos communicateurs rendent d’éminents services. A un certain moment, ils étaient au four et au moulin ainsi que sur le fronton de la nation pour porter à bout de bras « le combat ». Mais les brebis galeuses se sont introduites dans la bergerie et les dérapages se sont installés. Le déficit de formation, la confusion des genres, la contradiction dans les récits, les annonces pompeuses, les complots, les attaques personnelles, les révélations qui se suivent mais ne se ressemblent pas…Tout se multiplie à très grande vitesse et de manière exponentielle comme dans une sorte de kaléidoscope et, à la fin, plus personne ne comprend ce qui nous arrive, chacun des communicateurs proclamant détenir la vérité universelle qui éclaire les étoiles et nous montrent la route.

Il faut mettre rapidement fin à cette cacophonie. Il faut stopper les dérives et les abus. Il faut qu’on arrive à savoir qui est qui, qui fait quoi, où, quand, comment, pourquoi et avec quels effets. La république sera bien gardée.

La régulation est un combat qui doit se réinventer à l’aune des dérapages pour assainir notre espace politico-médiatique. C’est une urgence.

Kenge Mukengeshayi (Journaliste/Analyste)


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