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Nord-Kivu: « Autoriser les forces étrangères, c’est cautionner le plan de Balkanisation » ( Jean-Paul Ngahangondi, député)
Pour lui, autoriser les armées du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda sur le sol congolais afin de rétablir la paix, c’est cautionner la balkanisation du pays car « les conséquences de l’arrivée des soldats étrangers sont encore visibles en RDC ». Il cite, par exemple, la guerre de 6 jours à Kisangani qui a fait beaucoup de morts et de rescapés qui n’ont jamais été indemnisés par l’Ouganda et le Rwanda. Les armées de ces deux pays, rappelle-t-on, s’étaient battues sur le sol du Congo.
Cet élu du territoire de Beni pense que les FARDC sont capables de rétablir la paix à l’Est, mais à cause des pesanteurs politiques, elles n’y arrivent pas.
Jean-Paul Ngahangondi veut que les politiques n’interfèrent plus dans l’armée pour qu’elle joue correctement son rôle.
« Amener officiellement les armées étrangères peut avoir comme conséquence l’effectivité de la balkanisation de notre pays. Donc,le gouvernement congolais doit réfléchir plusieurs fois avant de prendre l’option très dangereuse comme celle-là parce que nous savons la souffrance que nous traversons dans notre province, surtout à cause de la présence des militaires étrangers sur notre sol. Nous continuons à subir jusqu’à présent les affres de leur présence. Oui, la paix à Beni et partout à l’Est, c’est le souhait de nous tous. Mais nous croyons encore à la capacité de notre armée. Cette dernière qui a réussi à défaire la rébellion du M23 et d’autres qui n’existent d’ailleurs plus. Ce qui se passe à Beni ne peut dépasser notre armée. Ce qui fait qu’elle n’arrive à rétablir la paix là-bas, c’est la politique. Que les politiques laissent notre armée faire son travail », a dit le député provincial Jean-Paul Ngahangondi.
Cet élu du territoire de Beni propose plutôt au gouvernement congolais de faire recours aux forces militaires de la SADC car, selon lui, le Rwanda, le Burundi ou encore l’Ouganda sont des pays qui complotent contre la RDC et n’ont jamais joué franc-jeu dans la pacification de l’Est du pays.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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