À la Une
Nomination au sein de l’armée et la magistrature : le FCC encourage Ilunkamba à rencontrer le Chef de l’Etat en vue de tirer au clair la situation

La conférence des présidents du Front Commun pour le Congo (FCC) s’est réunie mardi 21 juillet 2020. Au menu de cette importante réunion: les ordonnances présidentielles portant mise en place au sein de l’armée et de la magistrature ainsi que dans certains établissements publics.
Dans une déclaration faite à l’issue de cette réunion, le FCC rappelle que le contreseing du VPM, ministre de l’Intérieur dans ces ordonnances de nomination est une violation flagrante de la Constitution.
“Il apparait que l’intention programmatique de violer les dispositions des articles 79 et 92 de la constitution était manifeste. Le FCC fait observer que ces ordonnances n’ont été ni proposées par le gouvernement, ni par l’Assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature selon le cas, encore moins délibérées en conseil des ministres, tels que prescrivent les dispositions des articles 81 et 82 de la constitution, ainsi que l’article 7 de la loi organique du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature”, a dit le député national Willy Makiashi, lecteur de ladite déclaration.
Aussi, la famille politique du sénateur à vie Joseph Kabila Kabange réitère son soutien au premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et l’encourage à rencontrer très rapidement le président de la république en vue de tirer au clair la grave situation ainsi déplorée.
Le FCC qui dit reconnaître le droit à une promotion légitime des nominés, note cependant le non-respect des procédures et la violation de l’équilibre des pouvoirs constitutionnels au sein de l’exécutif qui est bicéphal. Cet équilibre, précise le lecteur de la déclaration, est renforcé par l’esprit et la lettre de l’accord qui régit la coalition au pouvoir.
Pour le FCC, ces violations intentionnelles et récurrentes de la constitution et des lois de la République ne sont pas de nature à favoriser le fonctionnement harmonieux des institutions, gage de la stabilité du pays.
L’occasion faisant le larron, le FCC a une fois de plus réaffirmé sa détermination de marcher ce jeudi 23 juillet 2020 pour soutenir la Constitution et les institutions en place.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Campagne 2023: Analyse du comportement controversé de la RTNC et le silence du CSAC en période électorale

En période électorale en République démocratique du Congo (RDC), la diffusion impartiale de l’information est cruciale pour garantir l’équité entre les candidats. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant au comportement de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et au silence de la Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cet article examine objectivement ces préoccupations et met en lumière les implications sur l’impartialité des institutions et le favoritisme présumé en faveur d’un candidat, en l’occurrence Félix Tshisekedi.
Le rôle de la RTNC en période électorale
La RTNC est la principale chaîne de télévision suivie dans toute la RDC, et en période électorale, son rôle est crucial pour assurer une couverture équitable des candidats. Cependant, des allégations ont été formulées selon lesquelles la RTNC aurait accordé un traitement de faveur au candidat Félix Tshisekedi, en lui permettant d’apparaître en direct, tandis que ses concurrents n’auraient pas bénéficié de la même opportunité. Ces allégations soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de la chaîne et son respect des principes démocratiques.
Le silence du CSAC
La Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est l’organe chargé de veiller au respect des normes éthiques dans le secteur de l’audiovisuel en RDC. Cependant, le silence abasourdissant de la CSAC face aux allégations concernant le comportement de la RTNC en période électorale est préoccupant. La CSAC a la responsabilité de garantir l’équité et l’impartialité dans la couverture médiatique des élections, et son silence remet en question son rôle et son indépendance.
Implications sur l’impartialité des institutions
Les faits rapportés concernant le comportement controversé de la RTNC et le silence de la CSAC soulèvent des préoccupations plus larges quant à l’impartialité des institutions en RDC. Dans une démocratie fonctionnelle, il est essentiel que les médias publics agissent de manière impartiale et fournissent une couverture équitable à tous les candidats. De même, les organes de régulation doivent faire preuve d’indépendance et d’intégrité pour garantir des élections libres et équitables.
Le comportement controversé de la RTNC en période électorale et le silence de la CSAC face à ces allégations jettent une lumière inquiétante sur l’impartialité des institutions congolaises. La diffusion équitable de l’information et la garantie d’élections libres et équitables sont des éléments essentiels pour renforcer la démocratie en RDC. Il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces allégations, garantir l’impartialité des médias publics et renforcer l’indépendance des organes de régulation. Seule une véritable transparence et un engagement en faveur de l’intégrité permettront de rétablir la confiance du public dans ces institutions clés.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain
There is no ads to display, Please add some