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Noël en guerre à Masisi : Le notable Tumusifu Bazungu appelle le gouvernement à agir autrement pour mettre en déroute le M23

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Dans un entretien accordé aux médias locaux, l’un des notables du territoire de Masisi, Tumusifu Bazungu Tim, s’est dit très préoccupé, lundi 25 décembre 2023, par la situation humanitaire et sécuritaire qui prévaut dans la province du Nord-Kivu et son territoire natal de Masisi, en particulier.

Près de deux ans après la résurgence du M23 soutenu par l’armée rwandaise RDF, la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu s’en va de mal en pis et la province du Nord-Kivu (RD Congo) enregistre de nombreux déplacés fuyant les affrontements répétitifs entre le M23 contre la coalition FARDC – Wazalendo.

Pour Tumusifu Bazungu Tim, l’heure est grave et le gouvernement congolais est appelé à réagir autrement afin de mettre en déroute la rébellion du M23 qui a impacté négativement de nombreuses vies.

« Le M23 ne cesse de conquérir des espaces dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo sous son occupation depuis plusieurs mois maintenant. Nous craignons que la situation puisse s’empirer davantage. Actuellement, la province du Nord-Kivu compte plusieurs déplacés des guerres non assistés et j’ose croire que notre gouvernement a un grand rôle à jouer dans ce sens », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Le gouvernement congolais doit agir le plus vite possible en faveur des déplacés de guerre qui croupissent dans les camps. J’ai fait une ronde dans les camps de Bulengo, Kanyaruchinya, Lushagala, Rusayo 1 – et 2, Sake, Mushaki et Masisi-centre, je vous jure ici que la situation est sérieusement critique ».

S’agissant des élections présidentielles, législatives et municipales qui se déroulent en RD Congo dont son territoire d’origine Masisi et celui de Rutshuru ne sont pas concernés, suite à l’occupation du M23, Tumusifu Bazungu pense que la priorité est de rétablir la paix garantie afin que ces deux territoires se rattrapent, comme en 2018 (avec la ville et le territoire de Beni). Il a profité également de l’occasion pour appeler le gouvernement à équiper les patriotes ‘‘Wazalendo ‘‘, qui combattent aux côtés des FARDC, en uniforme identique, pour les différencier des rebelles.

Pour rappel, les combats se poursuivent depuis le 21 décembre dernier jusqu’à présent dans les chefferies des Bahunde et Bashali, en territoire de Masisi.

Selon le rapporteur de la Société civile/forces vives du territoire de Masisi, Telesphore Mitondeke, les villages Busumba et Rogogwe sont passés entre les mains des terroristes du M23/RDF le vendredi 22 décembre passé. Après la chute de ces deux localités, l’ennemi serait en train de s’orienter vers Kalengera et Kirumbu, rapporte la même source.

Suite à ces nouveaux affrontements, la grande partie de la population qui s’est déplacée vers Kalengera et ses environs reste exposée aux risques et périls. D’où, les M23-RDF ne cessent de se renforcer en hommes et en logistique, pour des assauts de grande portée contre les FARDC et les Wazalendo dans la région.

La situation sécuritaire demeure très dégradante dans la région et les populations ne font que subir le calvaire.

Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET

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Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

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La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.

Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.

Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.

Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.

La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.

Osée MUKOKO ZANGA

 

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