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« Nangaa Héros, Kabuya Kadhafi, dénigrement de mama Marthe, légitimation de Kigali, etc. » : L’incapacité éhontée de l’opposant politique Franck Diongo

Franck Diongo, l’opposant politique congolais aujourd’hui exilé en Belgique, incarne tragiquement ce que l’on pourrait appeler le « niveau zéro de la politique ». De lui, on aurait pu espérer une analyse réfléchie, une vision éclairée ou, au minimum, des propositions constructives pour sortir la RD Congo de ses tourments chroniques.
Mais visiblement, ces attentes étaient bien trop élevées pour un homme dont le discours se limite à un déferlement d’inepties, de calomnie et de rancœur.
Dans une interview live réalisée avec le journaliste Pero Luwara, Monsieur Franck Diongo s’est illustré par ses attaques virulentes contre tout et n’importe qui, préférant le tumulte à la réflexion. Parlant de la maman de Félix Tshisekedi avec légèreté qui plus est l’épouse de Tshisekedi wa Mulumba avec qui il a travaillé.
Le respect dû aux femmes et surtout aux mères en reconnaissant leur rôle fondamental dans l’éducation et la formation des générations futures n’est pas négociable. Quel que soit le désaccord politique, la place de la maman doit être sacralisée. Surtout dans un pays où le viol est utilisé comme arme de guerre. La main qui berce l’enfant est celle qui façonne le monde, dit un adage.
Au lieu de se concentrer sur des solutions viables pour un pays en proie à des crises multiples, il choisit de se complaire dans un dénigrement constant de ses adversaires. Traitant Augustin Kabuya avec sarcasme. Sa capacité à déverser une verve haineuse sur les réseaux sociaux ne fait que masquer son incapacité à proposer un véritable débat politique.
Pire encore, cet homme qui prétendait un jour à la présidence de la République a eu l’audace de légitimer le Rwanda, un pays qui a causé plus de 12 millions de morts en RDC. Comment peut-on oser parler de leadership tout en soutenant un régime qui tue le peuple congolais ? C’est un affront à la mémoire des victimes et une trahison pour ceux qui aspirent à une véritable justice et à la réconciliation.
Pour couronner le tout, Franck Diongo a qualifié Corneille Nangaa, un homme qui a joué un rôle prépondérant dans la fraude électorale qui a permis l’imposition d’un régime illégitime selon lui, de « héros ». Un tel renversement des valeurs est non seulement révoltant, mais révèle également une incompréhension désolante des enjeux politiques.
Dire que Nangaa est un « héros », c’est tomber de l’armoire et ignorer les souffrances endurées par des millions de Congolais à cause justement des agissements de ce dernier. Franck Diongo ne fait que contribuer à la confusion ambiante qui règne dans le paysage politique congolais. Au lieu d’élever le débat ou de rassembler autour d’une vision commune, il préfère jouer le rôle du critique acerbe.
La RDC mérite mieux que cette cacophonie politique. Les Congolais attendent des leaders qui inspirent, non pas ceux qui se complaisent dans la polémique et la division. Franck Diongo, avec ses vociférations, son manque de vision sans jamais apporter de solutions concrètes ni propositions, est un triste symbole de ce que l’opposition peut parfois offrir de pire en RDC.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Braquages en série à Lemba : Une police dépassée face à l’insécurité galopante

Depuis trois ans, la commune de Lemba, autrefois considérée comme relativement paisible au cœur de Kinshasa, est devenue le théâtre récurrent de braquages spectaculaires. Ces actes criminels, souvent commis en plein jour, se sont multipliés sous le regard impuissant, voire complice, d’une police de plus en plus critiquée pour son inefficacité.
Le dernier épisode en date illustre crûment cette dérive sécuritaire : ce lundi 28 avril 2025, aux alentours de 16 heures, un commerce situé à Lemba Terminus a été violemment attaqué par des individus armés. Ce braquage a de quoi choquer d’autant plus qu’il s’est produit à quelques mètres seulement d’un poste de police censé garantir la sécurité des riverains et des commerçants.
Pour les habitants de Lemba, ce nouvel incident n’est qu’un triste écho d’une réalité désormais banalisée. « Nous ne sommes plus en sécurité, même en plein jour et sous les yeux de ceux qui sont censés nous protéger », témoigne un commerçant du quartier, visiblement écoeuré.
Depuis 2022, Lemba a connu une série de braquages visant tantôt des boutiques, tantôt des cambistes, souvent sans qu’aucune arrestation sérieuse ne soit enregistrée. Les braqueurs agissent avec un sang-froid inquiétant, comme s’ils savaient d’avance qu’ils bénéficieraient d’une impunité totale. Comment expliquer qu’un commerce puisse être attaqué à proximité immédiate d’un poste de police sans que les agents n’interviennent rapidement ? À Lemba, la question ne fait plus débat : pour beaucoup, la police est non seulement inefficace, mais parfois soupçonnée de collusion avec les malfrats.
Face à la recrudescence de ces attaques, les autorités locales restent étrangement silencieuses, se contentant de promesses vaines après chaque drame. Pendant ce temps, l’insécurité s’enracine, forçant les commerçants à vivre dans la peur et parfois à recourir à des moyens privés pour assurer leur protection.
La situation de Lemba est un reflet inquiétant d’une réalité plus large : tant que l’impunité prévaudra, tant que la police restera passive-ou pire, complice-la sécurité des citoyens de Kinshasa restera un mirage lointain.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET