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Musée national : vivement le rapatriement du patrimoine culturel de la RDC !

Devant les membres des corps constitués et une innombrable foule massée le long du boulevard triomphal, le Chef de l’État a inauguré ce samedi 23 novembre 2019 le nouveau bâtiment du Musée National de la RDC ( MNRDC).
C’est un somptueux édifice érigé sur une superficie de 6000 m2.
Il comprend entre autres 3 grandes salles d’expositions ( 2 permanentes et 1 temporelle), une salle multimédia, un studio, un laboratoire et une bibliothèque.
12.000 objets d’art y sont exposés et gardés dans les meilleures conditions.
Construit selon les normes muséales, le MNRDC est le fruit de la coopération RDC-Corée du sud construit en 3 ans avec les fonds de l’agence de coopération coréenne, KOICA.
Prenant la parole à la cérémonie inaugurale, l’ambassadeur de Corée du Sud a vanté la richesse culturelle de la RDC et l’excellence des relations entre la Rdc et son pays.
Le MNRDC a pour charge la collecte, la conservation, la gestion, l’étude, l’examen et l’exposition du patrimoine culturel contemporain et moderne.
Notons qu’en marge de cette inauguration les artistes ont plaidé pour le rapatriement du patrimoine culturel de la RDC disséminé à travers le monde.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET