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Mort de Jacques Mukaleng Makal, ancien chef de la presse présidentielle sous Kabila et figure de la RTNC

Le monde des médias congolais est en deuil. Jacques Mukaleng Makal, ancienne figure vedette de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) et ex-directeur de la presse présidentielle sous Joseph Kabila, est décédé ce lundi matin à Kinshasa.
Sa mort a été confirmée par la RTNC, chaîne pour laquelle il a travaillé durant plusieurs décennies, marquant de son empreinte la télévision publique congolaise.
Une voix qui a bercé des générations
Jacques Mukaleng Makal était devenu, au fil des années, l’une des voix les plus connues de la RTNC. Son professionnalisme, salué par ses confrères et par le public, a fait de lui un visage familier du paysage audiovisuel national.
Un parcours entre journalisme et communication d’État
Après une carrière bien remplie à la RTNC, Jacques Mukaleng Makal avait été appelé à occuper les fonctions de directeur de la presse présidentielle sous le président Joseph Kabila.
À ce poste stratégique, il assurait la gestion de la communication officielle de la présidence de la République, coordonnant les relations entre la presse nationale et la Présidence. Cette fonction délicate, à la croisée des médias et du pouvoir politique, lui conféra une influence discrète mais réelle dans la sphère institutionnelle congolaise.
Un héritage médiatique
La disparition de Jacques Mukaleng Makal laisse un vide dans le monde médiatique congolais. Pour de nombreux journalistes, il restera un modèle de rigueur et de fidélité au métier, mais aussi un témoin privilégié des mutations de la communication politique en RDC.
Son parcours symbolise la passerelle entre les médias publics et les arcanes du pouvoir d’État, dans un pays où l’information et la communication politique restent intimement liées.
Un hommage unanime
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient. Collègues, anciens collaborateurs et responsables politiques saluent la mémoire d’un homme de médias respecté et discret, qui a su, tout au long de sa carrière, allier professionnalisme et loyauté.
Jacques Mukaleng Makal s’éteint, mais son nom restera associé à l’histoire de la presse congolaise contemporaine.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Décès d’Aaron Muyenga : Un baobab de l’entrepreneuriat congolais s’est éteint

Ancien président de la COPEMECO et du DCMP, Aaron Muyenga, figure emblématique de l’entrepreneuriat congolais et propriétaire du Dancing Club Auberge à Lemba, est décédé ce matin. Il laisse derrière lui un héritage marqué par le travail, la foi et l’engagement pour le développement du Congo.
Le monde des affaires et du sport congolais est en deuil. Aaron Muyenga, ancien président national de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) et de la Fédération des Entreprises du Congo (FELECO), s’est éteint ce matin, après une longue lutte contre la maladie. Entrepreneur visionnaire, homme de foi et patriote convaincu, il a marqué de son empreinte plusieurs secteurs de la vie nationale.
Un bâtisseur au service des PME
Véritable artisan de la promotion des petites et moyennes entreprises, Aaron Muyenga s’est illustré par son engagement constant en faveur de l’autonomie économique et de l’entrepreneuriat local.
Sous sa présidence, la COPEMECO a connu un élan nouveau dans la défense des intérêts des entrepreneurs congolais.
« C’était un homme de conviction, toujours à l’écoute, animé par la volonté de voir émerger une classe moyenne nationale forte », témoigne Georges Bukasa Tshienda, lui-même ancien président de la COPEMECO.
Le promoteur du Dancing Club Auberge
Propriétaire du Dancing Club Auberge, situé à Lemba, Aaron Muyenga avait aussi contribué à dynamiser la vie sociale et culturelle de Kinshasa. Ce lieu emblématique, devenu au fil des années une véritable institution, témoigne de son sens de l’innovation et de son désir de créer des espaces de convivialité pour la population kinoise.
Un dirigeant respecté du football congolais
En parallèle de ses activités économiques, Aaron Muyenga avait présidé le Daring Club Motema Pembe (DCMP), club mythique de la capitale.
Sous sa direction, le club vert et blanc avait connu un regain de stabilité et de discipline administrative.
« Le président Muyenga restera dans nos mémoires comme un homme intègre, passionné et dévoué à la cause du sport congolais », confie un ancien dirigeant du DCMP.
Un homme de foi et de résilience
Malgré la maladie, Aaron Muyenga n’a jamais cessé de servir. Porté par sa foi chrétienne, il voyait dans chaque défi une occasion de grandir et de se rapprocher de Dieu.
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Timothée 4:7-8), aimait-il rappeler à ses proches, comme une profession de foi et un message d’espérance.
Un modèle pour la jeunesse
Père spirituel et mentor pour de nombreux jeunes entrepreneurs, il prônait le travail, la discipline et la persévérance comme clés de la réussite. « Il croyait profondément que la jeunesse congolaise pouvait transformer le pays, à condition de croire en elle-même », souligne un jeune entrepreneur de Lemba, ému.
Un héritage vivant
Aaron Muyenga laisse l’image d’un patriote engagé, d’un homme d’action et d’un serviteur de la nation.
Sa vie témoigne qu’on peut réussir tout en restant proche de son peuple, fidèle à ses valeurs et à sa foi.
Que la terre de nos ancêtres lui soit douce, et que son âme repose en paix.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET