Actualité
MONUSCO: 11 casques bleus sud-africains inculpés pour violence sur un mineur
L’Etat-Major sud-africain a reconnu coupables 11 de ses soldats pour violence sur un mineur au Kasaï. « 11 de nos soldats ont agressé un mineur alors qu’ils participaient à la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (MONUSCO) », a peut-on lire dans un communiqué de SANDF, la force armée sud africaine daté du lundi dernier.
Les militaires sud-africains s’étaient livrés à des violences physiques contre la victime, âgée de 17 ans.
Ils soupçonnaient le jeune homme de leur avoir volé des seaux.
Les faits se sont déroulés au mois de janvier dernier dans la région de Kasaï.
Inculpés initialement pour actes de torture, ces charges ont été ensuite abandonnées.
Les militaires n’ont finalement été reconnus coupables que d’agression. « Le chef d’état-major de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF), le général Solly Shoke, se réjouit de ce procès rapide et de la condamnation de ceux qui ont sali la réputation des « soldats de la paix » de la SANDF en RDC », a indiqué l’armée sud africaine ce lundi dans un communiqué.
Plusieurs plaintes déjà reçu par l’ONU sur les militaires sud africains
L’ONU avait déjà reçu des plaintes concernant des soldats sud-africains au mois de mars dernier.
Ils étaient accusés d’avoir perpétré des actes de violence et d’abus sexuel sur des civils dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Les faits se sont déroulés entre 2014 et 2016.
Selon le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, « il s’agit de cinq nouveaux cas impliquant une fois de plus des soldats sud-africains, qui vont être soumis à un test de paternité ».
Lancée à partir de 2000, la mission de stabilisation des Nations unies (MONUSCO) en RDC constitue sa plus importante et coûteuse mission de maintien de la paix dans le monde. Elle coûte plus d’1 milliard des $ chaque année.
Elle est constituée de 17.000 soldats dont un millier de Sud-Africains.
La justice militaire sud africaine se prononcera ultérieurement pour une peine contre ces soldats.
Rappelons que les militaires de la MONUSCO ont toujours été pointés du doigt pour viols, actes de torture, trafic d’armes et des minerais, etc.
Généralement, ces faits sont étouffés pour éviter des scandales qui risqueraient de compromettre cette mission.
TMB/ CONGOPROFOND. NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Mort d’une étudiante à l’IBTP/Butembo : Vive polémique sur les dérapages d’une bleusaille à l’université
L’étudiante Kyakikimwa Kandolani Suzanne, nouvellement inscrite en préparatoire à l’Institut de Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP-Butembo), au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo, vient de mourir, dans la nuit du vendredi 14 à ce samedi 15 février 2025 dans une structure sanitaire suite à « une courte maladie », selon un communiqué nécrologique de la direction générale de cette institution, parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Les informations recueillies auprès de son chef de promotion, de ses camarades, du comité estudiantin et de son médecin traitant, renseignent que la défunte Suzanne, naturellement de santé fragile, est morte à la suite d’une courte maladie, précise le communiqué nécrologique signé par la Directrice Générale de cette institution d’État, le professeur Riziki Lufungula Agnès.
Cette version semble corroborer avec celle du président du comité des étudiants de l’IBTP-Butembo qui témoigne des malaises que la défunte auraient connus. « Et d’ailleurs, elle suivait les soins ambulatoires dans une structure sanitaire locale. Ceux qui parlent des coups qu’elle a reçus de la part des autres étudiants, propagent des fausses rumeurs qui visent à ternir l’image de l’IBTP-Butembo », a déclaré Mayani Menga Victoire.
Une version balayée d’un revers de la main par le président de l’Association des étudiants et élèves ressortissants d’Oïcha et environs (AEROE), dont la fille était membre. Pour lui, la demoiselle aurait succombé suite aux blessures de bleusailles subies de la part des autres étudiants de cette institution.
Prince Musavuli indique que son membre était en bonne santé et elle n’a jamais été fragile. « Notre sœur aurait été tabassée à travers la pratique de bleusailles, selon les premières personnes qui ont été présentes. Nous connaissons notre sœur, nous vivons avec elle, sa santé n’a jamais été fragile comme c’est dit dans le communiqué de l’IBTP », a-t-il regretté.
Prince Musavuli condamne fermement cette mort et réclame qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les vraies circonstances de la mort de l’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne, afin que justice lui soit faite.
Il convient de noter que cette institution est mal réputée dans la contrée pour ses pratiques agressives de bleusailles, déjà interdites par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
Pour rappel, il y a peu, l’IBTP-Butembo a réouvert ses portes après plusieurs mois de suspension des activités académiques par le ministère de tutelle. Le personnel administratif avait récusé certains membres du comité de gestion dont l’ancien Directeur général à l’époque. Il lui est reproché la mégestion.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some