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Mondial 2026 : le Sénégal affiche ses ambitions avant le choc face à la RDC
À la veille de la rencontre très attendue entre la République démocratique du Congo et le Sénégal, comptant pour la 8ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les Lions de la Teranga ont affiché leurs ambitions en conférence de presse ce lundi 8 septembre au Stade des Martyrs.
Le sélectionneur national, Pape Thiaw, a d’emblée reconnu la qualité des Léopards tout en affirmant l’objectif clair de son équipe : « Nous sommes venus à Kinshasa avec beaucoup d’ambitions. Nous connaissons les joueurs de la RDC, ils ont beaucoup de qualités et nous ferons de notre mieux pour bien les gérer », a-t-il déclaré devant la presse.
Un discours relayé et renforcé par le capitaine Kalidou Koulibaly, qui a cité certains cadres de l’équipe congolaise : « Nous connaissons Wissa, Cédric Bakambu et tous les autres. Ils sont pétris de talents, comme nous aussi. Bref, ce sera une équipe difficile à gérer. Mais nous sommes à Kinshasa pour notre qualification », a martelé le défenseur central.
Avec ce duel programmé mardi 9 septembre au Stade des Martyrs, les deux sélections, parmi les plus redoutables du continent, joueront un match décisif pour la course à la qualification au Mondial 2026
Rédaction
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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
