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Mois de la Femme: un éveil de conscience pour une parité vécue ( Tribune de Bertrand Ben KANKU NGUDIE TSHIBANGU, Bachelier en Philosophie)

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La femme est d’une nécessité capitale pour lhumanité. Cest elle qui garde et protège l’Homme dans ses entrailles, qui ensuite lenfante, lélève, léduque, le nourrit, laccompagne et le supporte jusquà ce que survienne la mort. Triste est cependant de constater que dans notre société actuelle, la femme a perdu un peu de sa valeur en face de lhomme qui avait été de touts temps présenté, avec raison peut-être, comme son prédateur. On en est à se demander aujourdhui si elle est réellement victime des abus de lhomme, et ou plutôt lactrice de sa propre « dévaluation ».

1. Mois de la femme ou femme du mois ?

Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la Journée Internationale des Droits de la Femme. Cette journée a une signification, car elle symbolise le combat de la femme pour légalité de chances et surtout de traitement entre elle et lhomme en milieu professionnel. Elle rappelle le jour où, pour exprimer leur ras-le-bol face aux multiples injustices subies dans lusine où elles travaillaient, des femmes avaient décidé de faire valoir leurs droits et de montrer au monde que la femme avait les potentialités requises pour contribuer à l’évolution du monde. Ces femmes ont lutté pour légalité de traitement entre l’homme et la femme et pour le respect dû à « son rang ».

On retiendra pour la petite histoire que cest en 1977 que lorganisation des Nations-Unies avait décidé que cette date sera consacrée à la réflexion et à la vulgarisation des Droits de la femme. Cette journée est célébrée à travers le monde à travers diverses activités scientifiques, artistiques, et mêmes sportives, pour ne citer que celles-là.

En RD. Congo, plus particulièrement à Kinshasa sa capitale, cette journée semble être dépouillée de son sens initial. Le 8 Mars est devenu la journée congolaise de la satisfaction obligatoire des désirs et des fantasmes de la Femme. Chaque année, elle exige un pagne nouveau, elle insiste pour satisfaire tous ces besoins, notamment passer la soirée dans lieu de divertissement. Rien à voir avec les revendications réelles des femmes. A cause de cette tendance à réduire la femme au port du pagne, cette journée se trouve plutôt ainsi dénudée. Elle na depuis quelques années que très peu à voir avec ce que nous aurions souhaité vivre le 8 mars et pendant tout le mois de Mars, car en RDC la date du 8 mars dure tout le mois de mars. Et la question est : est-ce que tout cela fait des femmes des personnes égales aux hommes du point de vue de traitement et respect ?

Pour obtenir la satisfaction de ces besoins futiles, certaines femmes, sobligent d’accepter des offres et de sadonner à des pratiques qui les chosifient. La journée internationale des Droits de la femme est désormais célébrée selon les tempéraments, les moyens et la conception de la femme de celle qui la célèbre.

2. Un éveil de conscience pour une parité vécue

Le terme « parité » est employé depuis la nuit des temps dans les luttes des droits des femmes. Il est même devenu le slogan, mieux, la quête principale de toutes les femmes. Dans le contexte de Kinshasa, il semble que cette égalité de traitement ou de respect tant recherchée entre hommes et femmes est dannée en année difficile à réaliser. Car malheureusement, le 8 mars de chaque année, certaines femmes trouvent le moyen dexhiber leurs perversités aussi bien physiques, que morales. Pires, certaines scientifiques et expertes en diverses matières y trouvent elles loccasion de renflouer leurs poches à travers des conférences et autres activités financées par des « partenaires extérieurs ».

Lhomme a sans doute souvent brimé la femme, mais la cupidité de la femme, mêlée à une conscience mal éclairée na pas jusque-là contribué à donner plein sens à la célébration du 8 mars, journée de lutte pour les droits des femmes. Il y a donc une marche à faire et la femme a sa part de responsabilité, à un éveil de conscience. Léveil de conscience auquel nous linvitons consiste à revenir au sens profond de la célébration du 8 mars, à sapproprier la signification et par conséquent à se trouver des moyens dignes et adéquats pour faire valoir ses droits, sans perdre sa valeur.

Au demeurant, la parité doit faire appel au concept de méritocratie. La parité n’est pas un acquis, ni une élévation, moins encore une grâce ou un rang social. La parité se mérite et se construit. Elle se mérite et se vit lorsque la sacralité de la femme est mise en exergue par la femme, vécue par la femme, dans la femme, pour la femme et pour l’humanité qu’elle portera toujours dans ses entrailles

En guise de conclusion, nous disons que tant que la femme ne se lèvera pas pour combattre la femme qui sérige en barrière face à l’émancipation de la femme et l’égalité de traitement entre hommes et femmes, la parité demeurera un slogan stérile, dépourvu de tout contenu. La femme doit impérativement comprendre que la parité exige delle des efforts considérables. Dans dautres pays du monde, certaines femmes qui en avaient compris son caractère vital avaient mené ce combat jusquà en mourir. Dautres, celles qui en ont compris la nécessité pour la survie de lhumanité, en ont repris le bâton et sont tous les jours « sur le terrain » pour faire entendre à travers divers plaidoyers, et pour sensibiliser. Il y a aucun gêne à sy mettre également, désormais !

 


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Facilité de réassurance en RD Congo :  Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, rassure l’ARCA de l’accompagnement de son organisation

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À l’issue d’une séance de travail, ce mercredi 27 mars 2024, entre Alain Kaninda, Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), et Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, les deux partenaires ont apprécié la mise en place de la facilité de réassurance en RD Congo. Occasion pour Africa Re, leader de la réassurance en Afrique, installé en RD Congo depuis les premières heures de la libéralisation du secteur des assurances, de saluer la mise en place de ce mécanisme au pays.

« Nous sommes là pour féliciter le Gouvernement et l’ARCA pour ce travail qui a été fait et nous sommes là pour dire que nous allons accompagner ce processus là en contribuant de plusieurs façons en accroissant la capacité, en apportant l’assistance technique en matière de formation du secteur des assurances et de réassurance mais également dans la gestion des risques », a fait savoir Olivier Nguessan, d’entrée de jeu.

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Tout en louant l’initiative, Olivier Nguessan a expliqué qu’il est question de la rétention des primes sur le marché des assurances. ” C’est une des missions d’Africa Re. Celle de permettre l’accroissement des capacités nationales pour une meilleure rétention des primes sur le marché des assurances, et le défi et d’y apporter une expertise de qualité pour des services d’excellence”, a-t-il martelé.

Tout en affirmant vouloir apporter un soutien véritable à cette initiative, le représentant d’Africa Re a promis de travailler pour son accompagnement et son bon fonctionnement.

Cependant, indique-t-il, les questions encore irresolues trouveront résolutions au fur et à mesure de la mise en place de la facilité. ” L’ARCA étant une structure qui, en synergie avec le Gouvernement congolais, effectue un travail remarquable. Celui-ci est en effet un processus que nous envisageons d’accompagner, en apportant de la capacité, de l’assistance technique et les formations dans le secteur des assurances et de la réassurance, tout en prenant également compte de la gestion des risques”, a-t-il appuyé.

Il convient de noter que la facilité consistera de mettre en place le cadre favorable pour assainir le secteur d’activité des assurances. Il appartiendra aux acteurs de s’en servir pour améliorer les pratiques en matière d’assurance et de réassurance sachant que le cadre est bien fixé à l’avance par la loi.

Rappelons qu’en 2023, le secteur des assurances en République Démocratique du Congo a généré 319 millions de dollars, représentant une couverture de 0,44%. Cependant, l’horizon 2028 fixe un objectif ambitieux : atteindre 3% de couverture. Comparativement à la moyenne africaine de 1,5 milliard de dollars de recettes, le défi est de taille pour la RDC, qui doit surpasser son point de départ de 319 millions pour rejoindre ce sommet.

Par cette initiative audacieuse, la RDC s’engage sur la voie de la croissance économique et de la stabilité financière, défiant les paradigmes établis et ouvrant la voie à des perspectives inédites pour l’essor du secteur assurantiel dans le pays. Il faut pour la RD Congo, pour tenir son rang, un certain nombre de règles d’assurances. C’est une question de sécurité et de déploiement pour un secteur qui a un potentiel de 5 milliards de dollars.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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