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MLC: Bemba recadre Mamba !
Dans un communiqué signé le jeudi 23 avril dernier, le président du Mouvement de Libération du Congo ( MLC),
Jean-Pierre Bemba Gombo, appelle les députés nationaux de son parti à se concerter avant toute initiative parlementaire.
Toute initiative des élus MLC dans les assemblées délibérantes doit être définie comme une cause commune, a-t-il indiqué, avant de rappeler aux élus MLC, députés nationaux, députés provinciaux et sénateurs, qu’ils sont détenteurs des mandats du parti et représentent le peuple dans leurs assemblées respectives, malgré le caractère chaotique des dernières élections.
Pour le » Chairman » du MLC, dans le but de maintenir la discipline et de garantir la cohérence de la ligne politique du parti, toute initiative des élus MLC dans les assemblées délibérantes doit être définie comme une « cause commune ». Par conséquent, insisite-t-il, il est impérieux qu’elle soit au préalable concertée au sein du groupe parlementaire. » Toute initiative parlementaire non concertée n’engage que son initiateur. Le groupe parlementaire comme le parti ne sera nullement comptable des conséquences politiques des initiatives individuelles », a prévenu Jean Pierre Bemba.
Pour les observateurs, cette mise au point de JP Bemba est un camouflet infligé au député MLC Jean-Jacques Mamba qui, dans une correspondance adressée à Jean-Marc Kabund, a exigé sa démission de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale pour manque d’honorabilité.
En effet, l’élu de la Lukunga avait fait savoir que les allégations de Kabund sur le montant de 7 millions USD nécessaire pour la convocation d’un congrès, n’etaient que des affabulations, car le président de l’UDPS a été incapable de le justifier par des éléments concrets de preuve. Pour ce cadre du MLC, cela ne correspondait pas à la « hauteur » exigée par la fonction de Jean-Marc Kabund.
En définitive, cette sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba se révèle comme un recadrage poli à l’endroit de son compagnon du parti qui s’attendait plutôt un soutien de la part de ses camarades.
Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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