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Mise en examen de Denis Christel Sassou Nguesso : une victoire d’étape dans le démantèlement de la Françafrique

L’Enquête sur les biens mal acquis commencée en 2009 vient de passer une nouvelle étape avec la mise en examen du député d’Oyo, Denis Christel Sassou Nguesso.
Voilà une réelle victoire d’étape pour les sociétés civiles françaises et africaines engagées dans la lutte contre la corruption. C’est à la fois un pas décisif dans le démantèlement de la Françafrique, ce réseau criminel et néocolonialiste qui depuis 60 ans détruit les Etats africains.
Nous appelons le parlement à lever sans délai l’immunité du député d’Oyo afin de laisser cours à la justice de la manière la plus libre et la plus équitable.
Il est nécessaire de mentionner que la tentative d’instrumentalisation de la lutte contre le néocolonialisme par les avocats de la défense constitue une fuite en avant dommageable pour l’intérêt du peuple congolais victime de la corruption. Le bureau de la déontologie du barreau de Paris gagnerait à examiner rapidement cette situation de conflit d’intérêt qui fait que l’avocat de la famille Nguesso est aussi celui de l’Etat Congolais. Pour une bonne pratique juridique, il serait aberrant, en effet, que l’avocat de la victime présumée, l’Etat congolais, soit en même temps le défenseur du coupable présumé, la famille Nguesso.
UNIS avise respectueusement les autorités congolaises à s’engager résolument en coopération transparente avec la justice française dans la lutte contre la corruption pour le bien du peuple congolais.
L’expérience de notre consultation auprès de la jeunesse africaine qui forme plus de 70% de nos membres, montre que le peuple africain est résolument déterminé à identifier les causes de sa détresse sociale qui n’a fait que trop durer, et d’y apporter des réponses alors satisfaisantes. Il est impressionnant de remarquer la lucidité, l’enthousiasme et l’unanimité du discours qui nous revient sur l’ensemble des pays africains où sont éparpillés nos membres qui, tous, de Cape Town à Dakar en passant par Brazzaville expriment un ras-le-bol vibrant face à l’impasse économique artificielle dont les artisans se comptent dans les rangs des figures politiques.
Cette note fait partie des actions de cette population africaine qui, sur plusieurs décennies, a écrit une histoire triste à l’encre de ses larmes. Changeant de paradigme, elle ne se limite plus qu’aux cris d’alarme. Davantage elle réfléchit activement et agit au travers son large réseau panafricain dans une dynamique ultime et irréversible vers le relèvement du continent.
Ainsi pour ce coup et tous les autres du genre, la jeunesse africaine, prête à se constituer en partie civile partout où cela est nécessaire, attendra les réponses les plus rapides, les plus complètes, et les plus transparentes possibles sur tous les crimes économiques à la base de sa misère.
Cette note constitue donc à la fois une prise de position, un avis aux autorités et institutions concernées et une prise à témoin de l’opinion afin de garantir un dénouement responsable de cette affaire.
Pour UNIS
Jean Jacques Lumumba, Président
ACE Awards 2019
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Sud-Kivu : 17 civils massacrés par la coalition RDF-AFC/M23, l’armée dénonce un « pogrom »

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, dans un communiqué publié ce lundi 23 juin, le massacre de 17 civils survenu la veille, dimanche, dans le village de Munzinzi, territoire de Walungu, province du Sud-Kivu.
Selon l’armée congolaise, l’attaque a été perpétrée vers 18h30 par les rebelles de la coalition RDF–AFC/M23. Outre les morts, plusieurs habitations ont été incendiées, contraignant des dizaines d’habitants à fuir dans la panique vers les camps militaires pour se réfugier.
« La population a été accusée de collaboration avec les Forces armées et les Wazalendo par l’ennemi, après les échecs cuisants et les lourdes pertes qu’il a subis en tentant d’attaquer les positions des forces loyalistes. Les FARDC condamnent ce énième pogrom et appellent la population à la vigilance », déclare le communiqué signé par le général-major Ekenge Bomusa Efomi.
Le haut gradé rassure que les FARDC poursuivront leurs efforts pour protéger les civils et combattre les violences imposées par les groupes armés dans l’Est du pays.
WTK/CONGOPROFOND.NET