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Justice

Meurtre des inspecteurs de l’EPST au Kasaï Central : Le procès enfin ouvert 4 ans après à Dekesha !

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Le procès du meurtre de 3 inspecteurs de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique ( EPST) assassinés le 29 avril 2019 à Dekesha, dans le territoire de Kazumba au Kasaï central, s’est ouvert mardi 22 août dernier, à la mission catholique de Dekesha, devant la cour d’appel du Kasaï. A en croire les organisateurs, il prendra cinq jours.

A cette occasion, le coordonnateur de l’Association nationale des victimes du Congo a salué l’ouverture de ce procès du meurtre de trois inspecteurs de L’EPST et de leurs deux accompagnateurs, tous tués lors des affrontements des miliciens KAMUINA NSAPU à Muoyo Musuila au Kasaï Central.

Mhyrrand MULUMBA demande toutefois à la justice de poursuivre ces présumés coupables afin qu’ils soient condamnés pour valoriser les victimes.

« Qu’il nous soit permis de saluer la cour d’appel de Kananga et l’appui de tous les partenaires impliqués, sans oublier l’écosystème engagé résolument dans la lutte contre l’impunité des crimes graves commis en RDC et, en particulier, dans la région du Kasaï afin que plus rien ne soit pas comme avant», a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, ce numéro un de ANVC confirme que son association ouvre l’oeil pour le bon déroulement de ce procès.

«Mon association suis de plus près le déroulement de la procédure, espérant que le samedi les rideaux vont tomber. Comme si cela ne suffit pas, le voeu de notre structure est de voir les vrais auteurs répondre de leurs actes car nous ne faisons pas la justice parce qu’il faut faire la justice, mais plutôt faisons la justice car l’article 149 dit : toute les décisions de justice sont rendues au nom du peuple congolais! Qui dit peuple Congolais sous-entend les victimes et si les prétendus vrais criminels n’ont pas été arrêtés pour répondre de leurs actes. L’ANVC émet des doutes quant à l’issue de la sentence», a martelé Mhyrrand MULUMBA.

Rappelons que le prévenu auteur principal, Mulumba Kamuakala Thomas, membre de la milice Kamuina Nsapu, a été arrêté il y a quelques années. Son sort sera connu dans les heures qui suivent.

Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET 

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À la Une

Enlèvement prolongé de Me Médard Palankoy : Le silence coupable du CNC dénoncé par la société civile

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Trois mois se sont écoulés depuis la disparition inquiétante de Me Médard Palankoy, enlevé le 14 mars dernier dans son propre cabinet d’avocats par des hommes non identifiés. Depuis, l’avocat croupit dans les geôles du Conseil National de la Cyberdéfense (CNC), un organe rattaché à la Présidence de la République, sans procès, sans accès à son médecin, à son avocat, ni à sa famille.

Le vendredi soir dernier, la Chaire Congolaise des Droits de l’Homme (CCDH) a brisé une nouvelle fois le silence à travers un communiqué incendiaire reçu par Congo Profond, dénonçant cette arrestation qu’elle qualifie d’illégale, arbitraire et inconstitutionnelle.

La CCDH rappelle que l’opération menée le 14 mars dernier viole de manière flagrante le principe d’inviolabilité du cabinet d’un avocat, constitutionnellement garanti. Ce jour-là, Me Palankoy et son confrère Me Gracien Mayila (libéré depuis) ont été violemment interpellés, sans mandat ni explication, par une escouade sans insigne.

Depuis avril, la CCDH mène une campagne publique intitulée « Freedom for Médard PALANKOY », mobilisant des ONG partenaires pour exiger la libération immédiate de l’avocat ou, à défaut, son déferrement devant un juge compétent. Elle dénonce la dérive autoritaire du CNC, qu’elle accuse de s’ériger en organe de répression, dans la droite ligne des méthodes du MPR à l’époque de la dictature.

3 revendications claires

Dans son communiqué, l’ONG exige :

1. La libération inconditionnelle de Me Palankoy ou sa comparution immédiate devant son juge naturel si des charges légitimes sont établies par la CENAREF, prétendument en charge du dossier.

2. La restitution de ses effets personnels, dont son passeport, confisqués sans base légale par le CNC.

3. La cessation immédiate des actes d’intimidation et de harcèlement envers sa famille, son cabinet, et les défenseurs des droits humains mobilisés autour de cette affaire.

Une arrestation en violation de la loi

La CCDH rappelle que selon l’Ordonnance-loi n°79/028 du 28 septembre 1979 sur le barreau, seuls les procureurs généraux près les cours d’appel ont compétence pour engager des poursuites à l’égard des avocats. « Me Palankoy bénéficie d’un privilège de poursuite. Or, il est traité comme un bandit de grand chemin, au mépris total de la loi », dénonce le communiqué.

Par ailleurs, les accusations portées contre lui restent floues et ne remplissent aucun des critères du droit pénal congolais : ni élément matériel ni élément intentionnel n’ont été établis.

Une détention aux allures de disparition forcée

Ce que redoute la société civile, c’est qu’on s’achemine vers une disparition forcée. Toutes les demandes de visite – émanant de sa famille, de son avocat et des ONG – ont été refusées. Aucune information sur son état de santé physique ou psychologique n’a été fournie à ce jour.

Une affaire qui fait tache

Le mutisme des institutions de la République sur cette affaire – malgré des courriers adressés aux plus hautes autorités – laisse planer un grave soupçon d’impunité. La CCDH promet de poursuivre son plaidoyer, pour que la lumière soit faite sur cette détention qu’elle qualifie de « torture morale » et de « préjudice professionnel incommensurable ».

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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