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Messe papale à Ndolo : Les Églises sœurs des pays voisins représentées à Kinshasa

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Plusieurs délégations d’Églises sœurs d’Afrique sont présentes à Kinshasa pour ce cinquième voyage apostolique du Pape François dans le continent, notamment celles des pays frontaliers: «Nous venons prier pour la paix dans la région» (cardinal Kambanda, Rwanda). «Nous voulons manifester notre communion et notre solidarité» (Mgr Manamika, Congo-Brazzaville). «C’est une visite d’espoir pour un peuple meurtri» (cardinal Nzapalainga, Centrafrique).

Le cinquième voyage apostolique du Pape François en terre africaine a débuté mardi 31 janvier. Le Saint-Père a été accueilli par les officiels du pays, les prélats locaux et par une population congolaise en liesse. Parmi les nombreux pèlerins et fidèles qui ont afflué à Kinshasa, des délégations des Églises sœurs d’Afrique, notamment celles des pays voisins.

Nous prions pour la paix dans notre région

Parmi les délégations présentes à Kinshasa pour le voyage apostolique du Pape, il y a celle de deux pays qui forment avec la RDC l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique Centrale (A.C.E.A.C.), le Rwanda et le Burundi. «Nous sommes venus avec une délégation des évêques pour accueillir le Saint-Père qui visite notre région de l’ACEAC», confie le cardinal rwandais, Antoine Kambanda. «Nous venons pour sa bénédiction comme messager de la paix. Nous prions pour la paix dans cette région. Nous en avons beaucoup besoin», déclare l’archevêque de Kigali.

Signe de communion et de solidarité

Pour l’archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika, à la tête d’une forte délégation, venue à Kinshasa accueillir le Pape qui se trouve juste «à côté», «à un jet de pierre» de Brazzaville, «est une question de bon sens». L’Église de la République du Congo veut manifester par une présence physique sa communion avec le Saint-Père, c’est-à-dire avec l’Église universelle, mais aussi sa solidarité avec l’Église sœur de la RDC. «C’est la même Église. Cette Église est juste à côté de nous et avec tout ce qui se passe à l’Est (du pays), nous voulons être présents pour dire: voilà, nous sommes informés, et nous exprimons notre solidarité».

Le voyage apostolique du Pape François en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud «représente un enjeu énorme du point de vue non seulement de la foi, mais aussi du point de vue sociopolitique», estime le président de la Conférence épiscopale de la République du Congo. «Ces pays ont besoin de cette visite pour redessiner la carte de la réconciliation et de la paix, la carte de la paix. La présence du Pape sera comme détonateur d’un bien énorme», affirme-t-il.

Une visite d’espoir pour un peuple meurtri

«Depuis des années, nous attendons cette visite», déclare le cardinal Nzapalainga, qui était lui aussi présent à l’aéroport de N’djili pour accueillir le Souverain pontife. «C’est une visite d’espoir pour un peuple meurtri, un continent meurtri et qui attend une espérance». Pour l’archevêque de Bangui en Centrafrique, «le Pape vient comme messagers de cette espérance-là. C’est aussi une visite de paix dans ce pays du Congo marqué par la guerre et la violence».

François vient en homme de paix «tendre les bras, inviter les uns et les autres à la réconciliation, car tous, nous pouvons bâtir ce beau pays», affirme le cardinal centrafricain. La présence des Églises sœurs d’Afrique montre qu’au-delà de la République démocratique du Congo, «c’est le continent africain, l’humanité déchirée, qui a besoin de la paix».

Vatican News

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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

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Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.

Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.

L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.

Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.

Un retour controversé malgré les alertes

Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.

La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.

Une atteinte grave à l’État de droit

Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.

Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.

Vers une action judiciaire ?

Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.

La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.

Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net

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