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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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Service National : Des ex-Kulunas, stagiaires à l’U-Arena, formés par la société turque Milvest

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Arrivée depuis le 3 mars dernier, une unité spéciale constituée de 250 bâtisseurs, stagiaires professionnels à l’U-Arena de Kinshasa, a été félicitée par le général major Jean-Pierre Kasongo Kabwik ce lundi 17 mars. Pour le général major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, ce partenariat s’avère nécessaire, puisque formés à plusieurs métiers de façon, ces bâtisseurs ont bénéficié d’une formation professionnelle.

« Nous avions voulu profiter de leur expertise pour former nos bâtisseurs dans ces filières-là, à savoir la maçonnerie, la plomberie, l’électricité, la peinture. Et aujourd’hui, eux-mêmes sont fiers d’avoir ces enfants. C’est le début de cette professionnalisation », a dit le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Et de continuer: « Le sentiment qui m’anime, c’est aussi ce sentiment de joie, parce que ces enfants sont très disciplinés. C’est comme ça que plusieurs personnes parfois doutent même que ces enfants soient ceux qu’on appelait autre fois des Kulunas. Ce sont des enfants qui ont été pris de force à un moment donné par la police qui les a confiés au Service national. Mais aujourd’hui, ils sont là, libres et entrain de travailler, parce qu’ils ont suivi la formation à Kanyama Kasese au Service national ».

Ce partenariat avec la société Milvest inclut une formation théorique. De ce fait, le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik a donc pris part ce jour àun enseignement sur les mesures de sécurité à observer dans un chantier.

D’un chantier à un autre, à l’hôpital général de Kintambo, les bâtisseuses se distinguent particulièrement en précisant que cette formation paramilitaire et aux métiers ne concerne pas que les hommes. Les femmes également peuvent construire leur nation. Le général -major Jean-Pierre Kasongo Kabwik se dit satisfait par l’avancement des travaux de construction des nouveaux bâtiments et de la réhabilitation de l’ancien bâtiment hospitalier.

Rappelons que ces jeunes sont ceux confiés au service national pour êtrerecyclés, remodelés, instruits, rééduqués et réinsérés par le moyen d’un apprentissage de plusieurs métiers. Soumis à un programme de rééducation et à une formation paramilitaire qui est suivie de l’apprentissage des métiers afin de faire d’eux des « bâtisseurs de la nation ». Ce lot est arrivé à Kinshasa depuis le 3 mars 2025 pour se professionnaliser.

Monica Bubanji/CongoProfond.net


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