Connect with us

non classé

Médias : Bondo Nsama, le maître de «l’Ecole Salongo», n’est plus

Published

on

La presse congolaise a été frappée de plein fouet, ce mardi 07 juin 2022, aux petites heures de la matinée ( 4 heures du matin plus précisément), par la triste nouvelle de la mort de Paul Bondo Nsama, éditeur du journal Salongo, qui fut toute une « école » de formation des professionnels des médias pendant plus de trois décennies, des années ‘60 aux années’90. Souffrant de l’arthrose depuis plusieurs années, son décès a été précipité par une crise de malaria, dans sa résidence, sur rue Wagenia, aux encablures du beach Ngobila, dans la commune de la Gombe.

Emporté par la mort à 81 ans et demi, Bondo Nsama était compté parmi les monuments de la presse congolaise, tout au long du régime Mobutu (1965-1997), dont il fut un des inconditionnels « disciples », à la tête d’un groupe de presse qui alignait, entre 1979 et 1990, plusieurs titres, à savoir Salongo (quotidien), Salongo Sélection (hebdomadaire de détente), Salongo Musique (hebdomadaire de détente), Salongo Shaba (hebdomadaire provincial), Salongo-Kasaï (encart dans le quotidien une fois par semaine), Salongo-Bandundu (encart dans le quotidien une fois par semaine), Salongo-Bas-Zaïre (encart dans le quotidien une fois par semaine), sans oublier les imprimeries Gimoza (Générale des Imprimeries du Zaire) avec une presse typographique et une presse offset.

Bondo Nsama, en véritable maître d’école, avait formé la crème des journalistes de la presse écrite dans l’ex-Zaïre, dont la plupart débutait comme simples stagiaires ou reporters, avant de gravir, sous sa haute surveillance, les échelons de la hiérarchie de la rédaction. Nous citerons, de mémoire, feu Norbert Ntukulu Ndomatezo « Tunor », feu Kibanyakina, feu Joachim Lubabu Mpasi-a-Mbongo, feu Polydor Muboyayi Mubanga, feu Eddy Mavomo Nzuzi Zola, feu Makiona Lunsonso, feu Pierre Ndombe Mundele, feu François Siki Ntetani Mbemba, feu Kitambala Kulubitch,…Mbongo Iyene, Kin-Kiey Mulumba, Jean Ntela Nkanga Ndomanuedi, Kabantashi, Musangi Ntemo, Ngoie a Tshiluila (Père Ngoie), etc.

A ces « généraux » et «colonels» ainsi qu’on les appelait, nous ajoutons la nouvelle génération constituée de Malanda Nsukula, Jean-Chrétien Ekambo, Sapu Kazadi «Sakaz», JR Tshiamala, Asimba Bathy, feu Kala Ntondo, Mbuyu wa Kabila, Nila Mbungu, feu Makamba Wanketa, feu Kasonga Tshilunde, feu Edi Angulu Mabengi, feu Kisinga Mpemba, Abedi Salumu, Bazakana Bayete, Jerry Angengwa, Mbamba Toko, Fifi Ngampwende, Clément Pambu Mbenza, Constance Tekitila Mafuta, Mweya Tolande,… et moi-même, Jacques Kimpozo Mayala.

En ce qui me concerne, ma petite histoire au journal Salongo avait commencé en août 1977, après mon recrutement par feu Polydor Muboyayi, alors Secrétaire général adjoint (Rédacteur en chef adjoint), au terme de mes études à l’ISTI (Institut des Sciences et Techniques de l’Information). Affecté à la rubrique sportive, j’avais eu la chance d’être connu rapidement de l’Editeur Bondo Nsama, grand donateur d’Imana, qui ne ratait pas un seul match de son équipe chérie au stade du 20 Mai, grâce à mes reportages.

En effet, à la fin de chaque match, nous faisions route ensemble pour la rédaction, lui dans sa voiture, et l’équipe des sports dans son car de reportage.

Il prenait soin de ne pas interférer dans les articles des sports, laissant au reporter du jour le soin d’assumer la restitution de l’événement. A ma grande surprise, je recevais, après chaque reportage sportif, même en cas de défaite d’Imana, ses félicitations pour mon objectivité mais aussi mon « écriture ». En très peu de temps, il m’avait adopté, tant et si bien que lors de la création de « Salongo Sélection », en février 1980, j’étais promu Secrétaire de rédaction.

Toujours bien coté par le « Boss », je prenais la direction de « Salongo Sélection », en mars 1983, après le départ de Polydor Muboyayi du journal. Et une année après, en 1984, je quittais la direction de « Salongo Sélection » pour intégrer le Comité Editorial de Salongo quotidien. Perfectionniste, travailleur infatigable, « laboratoire à idées », maquettiste hors pair et toujours bien inspiré pour la titraille, Bondo Nsama s’appuyait systématiquement sur moi pour faire passer ses idées dans des articles d’analyse, des éditoriaux, et même des pamphlets contre certains dignitaires du régime qu’il estimait ne pas jouer franc jeu avec son « mentor », le maréchal Mobutu Sese Seko.

Ses affinités professionnelles avec moi étaient telles qu’entre 1989 et 1990, il m’avait nommé «Secrétaire particulier», concomitamment à mes responsabilités d’éditorialiste et de directeur de rédaction adjoint, doté, en plus de mon bureau au siège de la rédaction, sur la 10me rue à Limete, d’un second bureau à l’imprimerie Gimoza, sur la 9me Rue, au quartier industriel, en face du sien.

Entre 1990 et 1993, soulagé de ma charge de « Secrétaire particulier », l’Editeur Bondo avait pratiquement fait de moi son assistant pour l’exploitation des articles au vitriol contre l’opposition, dont les grandes lignes lui étaient définies par le Maréchal Mobutu Sese Seko en personne, qu’il rencontrait presque chaque soir sur son bateau, ancré à N’Sele. C’était l’époque où l’USOR (Union Sacrée de l’Opposition), faisait la pluie et le beau temps au Palais du Peuple, pendant la tenue de la Conférence Nationale Souveraine.

Je passais, aux yeux des autres journalistes, pour l’enfant chouchou du « Boss ». En dépit de cette proximité professionnelle, je démissionnais, par écrit du journal Salongo, un certain 14 juin 1993, pour des raisons personnelles. Ce qui me touchait le plus après notre « séparation », c’est le fait qu’il ne cessait de m’appeler au téléphone, pour me féliciter, de pérenniser l’Ecole Salongo au quotidien Le Phare, sous la supervision d’un autre ancien de ce quotidien, Polydor Muboyayi, feu mon patron.

Et lorsqu’il m’a sollicité, il y a une année, pour faire un témoignage sur lui, dans un livre consacré à ses relations avec le Maréchal Mobutu, avec un accent particulier sur les « confidences » que lui faisait ce grand homme politique, je n’ai pas hésité un seul instant. Alors que j’attendais impatiemment sa sortie des presses, j’ai appris hier de mon ami et confrère Abedi Salumu, lors de mon passage à sa résidence pour présenter mes condoléances à sa famille et à son équipe rédactionnelle, qu’il avait décidé de geler le projet, dans le but d’y apporter des éléments additionnels. J’espère vivement que sa famille va s’organiser pour mettre à la disposition du grand public, dans le meilleur délai, le « testament politique » de Bondo Nsama. « Boss… bayo ! »

Kimp/Le Phare


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

non classé

Exportation et Diversification des marchés : Le Pr Ngoie Joël Nshisso désigné consultant AGOA/RDC-USA près le ministre du Commerce extérieur

Published

on

Dans le cadre de la promotion des exportations et la diversification des marchés, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, vient de désigner le Professeur Dr Ngoie Joël Nshisso comme consultant AGOA ( RDC-USA) près le ministre du Commerce extérieur.

Expert et fin stratège, le consultant Ngoie Nshisso aura, entre autres, pour mission d’aider la RDC à developper des activites exploitant un avantage relatif detenu par le pays, dans le but d’exporter la production sur le marché mondial, en s’appuyant sur une competitivite-prix favorable, de rechercher des solutions à la répartition des placements sur plusieurs titres, classes d’actifs, zones géographiques, etc.

Pays organisateur de la 22ème édition du Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne en 2025, la RDC pourrait donc s’appuyer sur l’expertise et les stratégies de réussite mises en place, depuis plusieurs années, par ce chercheur et négociateur principal à la plaidoirie pour la réintégration de notre pays dans l’African Growth and opportunity (AGOA). « Des pays africains qui ont organisé le Forum AGOA ont connu l’accroissement des investissements directs américains. La RDC peut utiliser l’AGOA pour attirer ces investissements en mettant en avant son accès privilégié au marché américain comme un avantage pour les investisseurs potentiels. Durant le Forum, les autres puissances économiques du monde seront intéressées sur les conclusions pour redéfinir leur politique économique avec l’Afrique subsaharienne et particulièrement la RDC. Enfin, l’organisation du Forum AGOA déplacera, durant le temps de son organisation, une bonne partie de Washington DC sur Kinshasa, et attirera la presse du monde entier qui aura son attention braquée sur l’éléphant dans la salle », expliquait-il déjà dans un document consulté par CONGOPROFOND.NET.

 

Notons que l’AGOA (African Growth and Opportunity Act, en français Loi sur la Croissance et les Opportunités Economiques en Afrique), promulguée par les États-Unis en 2000, avait aboli les droits d’importation aux États-Unis sur des milliers de produits fabriqués dans les pays d’Afrique subsaharienne.

Titulaire d’un doctorat – PhD en commerce international et en management, Ngoie Joël Nshisso détient aussi un certificat en diplomatie/Relations Internationales. Il est Professeur à Strayer University aux Etats Unis et formateur au Bureau de l’Education et des Affaires culturelles, une branche du Département d’Etat Américain. Il dirige un cabinet d’études sur le commerce international et Management.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte