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Mai-Ndombe : L’honnorable Bernardin Ngya élu vice-président de l’Assemblée provinciale

Le bureau de l’Assemblée provinciale de la province du Mai-Ndombe affiche désormais complet avec l’élection ce mercredi 04 novembre 2020 du vice-président de cet organe délibérant. Une seule candidature était en lisse.
Sur les 21 députés que composent cette assemblée provinciale, à l’unanimité 20 ont tous voté pour le nouveau vice-président Bernadin Ngya.
« Je remercie mes collègues pour avoir placer leurs confiance en moi. Le plus dure reste à faire. Je dois travailler de manière à donner le meilleurs de moi même et rencontrer les attentes de mes collègues pour les biens de notre population », a promis, le nouveau vice-président Bernardin Ngya bobisambo. L’ honorable Bernadin Ngya bobisambo remplace à ce poste le député provincial Bowu Lolipa décédé au mois d’août dernier de suite d’une maladie.
Il sied de noter que, l’élu de Bolobo siège à l’Assemblée provinciale du Mai-Ndombe sur la liste du parti politique PPRD.
David mayele/ congoprofond.net
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET