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Lubumbashi : Vers une meilleure communication sur l’avortement et la contraception

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Une vingtaine de journalistes prend part, depuis ce mardi 4 novembre, à une session de formation axée sur les droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). L’initiative, portée par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) en collaboration avec Les Enfants Médias, se déroule à l’hôpital général Jason Sendwe, dans la ville de Lubumbashi.

Pendant deux jours, les participants seront outillés sur les notions clés liées à la planification familiale, à la contraception et à la question de l’avortement sécurisé, des sujets souvent méconnus ou entourés de tabous dans l’espace public. L’objectif est de permettre aux professionnels des médias de mieux informer et sensibiliser la population sur ces thématiques essentielles à la santé publique.

Les organisateurs rappellent que des milliers de femmes à travers le monde perdent encore la vie chaque année à la suite d’avortements clandestins ou mal pratiqués. Un constat alarmant, souvent lié à un manque d’accès à l’information, à des services de santé adaptés ou à des préjugés culturels persistants.

En mettant les journalistes au centre de la sensibilisation, le RJSSR espère renforcer le rôle des médias dans la promotion d’un discours responsable sur la santé reproductive et dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Cette formation, qui s’achève ce mercredi 5 novembre, marque ainsi un engagement collectif pour une information plus éclairée et une société mieux protégée.

Patience Mubiayi MBY 

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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