Connect with us

Actualité

Lionel Zanga, un talent blessé devenu formateur d’espoir

Published

on

 

 

Talentueux et prometteur, Lionel Zanga n’a malheureusement pas eu l’occasion de démontrer toute l’étendue de son talent en tant que joueur, en raison de blessures récurrentes au genou qui ont freiné sa progression.

 

Mais loin de tourner le dos au football, cet amoureux du ballon rond a su transformer sa passion en vocation : celle de former et d’accompagner les jeunes talents dans leur développement.

 

Aujourd’hui, Lionel Zanga fait partie de l’académie des Aigles du Congo, où il encadre avec rigueur et dévouement l’équipe d’élite U-15. Son parcours l’a également conduit à occuper le poste d’entraîneur adjoint à l’AF Saint Christian B, une expérience qui renforce sa vision du football moderne axée sur la discipline, le travail et la transmission.

 

Détenteur d’un diplôme en sciences et communication, Lionel Zanga combine compétences techniques et sens relationnel pour inspirer et motiver les jeunes footballeurs.

 

Ainsi, celui qui fut freiné par les blessures se révèle aujourd’hui comme un formateur d’espoir, déterminé à bâtir une nouvelle génération de talents congolais.

 

Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET 

Actualité

Le météore du Haut-Uélé : Jean Bakomito Gambu le maître de l’évaporation stratégique

Published

on

By

 

La nouvelle a électrifié la province : Son Excellence Jean Bakomito Gambu, Gouverneur du Haut-Uélé, résident permanent à Kinshasa, a daigné poser le pied sur la terre qui a l’honneur de porter son titre. Alertés par le souffle chaud des turbines d’un avion affrété pour l’occasion, les citoyens du Haut-Uélé ont su que l’événement cosmique tant attendu était imminent : le passage de la comète Bakomito.

 

Le phénomène est rare, bref, et d’une luminosité aveuglante. Pendant vingt-quatre heures, Isiro a vibré au rythme des sirènes, des convois de 4×4 immaculés et des mains tendues qui, par un mystère de la physique politique, semblent plus efficaces pour recevoir que pour donner. Vivre dans la capitale coûte extrêmement cher au Gouverneur mais surtout à la province. C’était la “Journée du Ressourcement”.

 

Un terme technique qui, dans le jargon des astrophysiciens politiques, désigne le processus par lequel un élu puise dans l’énergie financière de sa circonscription pour alimenter son propre soleil personnel, situé à plusieurs centaines si pas de milliers de kilomètres. La méthode est éprouvée, popularisée par des maîtres comme le président camerounais Paul Biya, le sphinx de Genève en Suisse.

 

Jean Bakomito, son disciple zélé, en a appris les préceptes sacrés : pourquoi habiter parmi les siens quand on peut régner à distance ? Pourquoi se mêler à la foule quand on peut la saluer du haut de son vitre teintée ? Pourquoi résoudre les problèmes d’eau potable quand on peut offrir un sourire et une poignée de main en vitesse ? Les observateurs avertis notent le rituel immuable. Étape 1 : L’Atterrissage en terre inconnue.

 

L’appareil se pose. Le Gouverneur émerge, vêtu d’un complet qui coûte plus cher que le budget annuel d’une clinique locale. Il sourit. C’est le début de la photosynthèse politique : transformer l’oxygène médiatique en capital sympathie. Étape 2 : La tournée éclair. Visite d’un marché (nettoyé pour l’occasion), d’un hôpital (réapprovisionné en pansements pour la journée), discours devant les notaires locaux.

 

Les promesses fusent, légères et aériennes, comme des bulles de savon. Elles éclatent avant même que le dernier mot ne soit prononcé. Étape 3 : Le Ressourcement. C’est la phase cruciale, la plus discrète. Portes closes, réunions avec les “partenaires économiques”. On ne sait pas exactement ce qui se “ressource”, mais les spéculations vont bon train : le compte en banque en dollars ? Le stock de billets de franc congolais ?

 

La collection de montres de luxe ? Le mystère reste entier. Étape 4 : Le décollage émotionnel. Après avoir serré des centaines de mains et pris des selfies qui serviront de preuve de son “ancrage local”, le Gouverneur, visiblement ému (par l’idée de retrouver son canapé à Kinshasa), monte dans son avion. La mission est accomplie. La province a été “visitée”, “ressourcée”, et… vidée de sa substance.

 

Interrogé sur la brièveté des visites de Mwana Nzambe dans le Haut-Uélé, un collaborateur zélé du Gouverneur sur les forums provinciaux nous a confié : “Son Excellence est un homme très occupé. La gestion du Haut-Uélé depuis Kinshasa nécessite une concentration de tous les instants pour des “lobbyings payants”. Ces visites sur le terrain sont éprouvantes, mais il les endure par amour pour son peuple.”

 

Et le peuple, dans tout cela ? Il regarde le convoi s’éloigner dans un nuage de poussière rouge. Il a eu son spectacle, son jour de fête. Demain, les routes seront à nouveau impraticables, les hôpitaux sans médicaments et les écoles sans toit. Mais il pourra se dire : “Le Gouverneur est venu. Il nous a vus. Il a souri. Et il est reparti, plus léger… et nous aussi, d’une certaine manière.” Alors, bon vent, Monsieur le Gouverneur !

 

Revenez quand vous sentirez que votre “ressourcement” faiblit. Le Haut-Uélé, cette terre résiliente et généreuse, sera toujours là, prête à vous offrir ce dont vous avez le plus besoin : une raison de justifier votre salaire et un public pour votre prochaine tournée éclair. En attendant, à Kinshasa, la villégiature continue. Après tout, gouverner, c’est souffrir. Autant le faire confortablement installé.

 

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

Continue Reading