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Linafoot dans la gêne : Le FC Renaissance humilié, contraint de jouer avec un maillot bricolé et battu par Dauphin Noir
La Linafoot a vécu, ce lundi 22 décembre 2025, l’un de ces épisodes qui interrogent profondément sur le professionnalisme du football congolais. Opposé à Dauphin Noir, le FC Renaissance du Congo a disputé la rencontre dans des conditions pour le moins surréalistes : faute de maillots officiels disponibles, le club kinois a été contraint d’enfiler les tuniques… d’une autre équipe.
Pour masquer l’identité réelle du maillot emprunté, le logo a été grossièrement recouvert de sparadrap, offrant aux spectateurs et aux téléspectateurs une scène aussi déroutante qu’embarrassante. L’image a aussitôt fait le tour des réseaux sociaux, suscitant moqueries, indignation et incompréhension au sein de l’opinion sportive.
Cet incident, loin d’être anecdotique, met en lumière les graves carences logistiques et organisationnelles qui continuent de plomber certains clubs engagés en championnat national. Une situation jugée indigne d’une compétition de première division, et qui relance, une fois de plus, le débat sur la gouvernance des équipes de Linafoot ainsi que sur l’image du football congolais, déjà fragilisée sur la scène nationale.
Sur le rectangle vert, le FC Renaissance n’a jamais réussi à se remettre de ce contexte chaotique. Dauphin Noir, plus serein et mieux structuré, a rapidement pris le contrôle des débats. Jean Kasimu a ouvert le score dès la 1ʳᵉ minute, assommant d’entrée une équipe visiblement perturbée. Candidat Mapendo a ensuite doublé la mise à la 24ᵉ minute, scellant le sort d’une rencontre à sens unique.
Score final : 2-0 pour les Gomatraciens. Une défaite lourde de symboles pour le FC Renaissance, battu aussi bien sur le terrain qu’en dehors, et une soirée qui restera comme l’un des moments les plus gênants de cette saison de Linafoot.
Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET
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Journée des Martyrs du 4 janvier : Un samedi déjà chômé… déclaré chômé !
Le communiqué publié le 19 décembre 2025 par le ministère de l’Emploi et du Travail, censé clarifier les journées chômées et payées de fin d’année, a surtout mis en lumière une grave incohérence dans l’action gouvernementale, particulièrement en ce qui concerne la Journée des Martyrs de l’Indépendance, célébrée chaque 4 janvier.
Selon ce document officiel, la journée du samedi 03 janvier 2026 est déclarée chômée et payée en compensation du dimanche 04 janvier 2026, jour férié légal tombant un dimanche. Une décision qui, à l’analyse, pose un sérieux problème de logique administrative.

En effet, le samedi est déjà reconnu comme jour non ouvrable dans l’administration publique, conformément aux décisions prises par le Vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique. Dès lors, déclarer ce même samedi « exceptionnellement chômé et payé » revient à compenser un jour férié par un autre jour déjà chômé, ce qui vide la mesure de toute portée réelle pour les travailleurs concernés.
La conséquence est simple : aucune compensation effective n’est accordée, alors même que l’esprit de la loi sur les jours fériés vise à garantir un repos réel lorsque ces journées tombent un dimanche.
Le lundi, grand absent de la décision
Dans une administration rigoureuse, la compensation du dimanche 04 janvier aurait dû logiquement porter sur le lundi 05 janvier 2026, premier jour ouvrable suivant. Cette pratique est courante, compréhensible et conforme aux principes élémentaires de gestion du temps de travail.
Pourquoi ce choix n’a-t-il pas été retenu ? La question reste entière et alimente le malaise.
Un défaut de concertation au sommet de l’État
Au-delà du cas précis du 4 janvier, cette situation révèle un manque criant de coordination entre les ministères. Comment expliquer qu’un ministère prenne une décision sans tenir compte des mesures déjà en vigueur dans un autre secteur clé du Gouvernement ?
Cette absence de concertation crée une confusion inutile chez les employeurs, les travailleurs et les administrations publiques, et fragilise la crédibilité des décisions officielles.
Une image préoccupante de la gouvernance
Sur un sujet aussi sensible que les droits des travailleurs, l’imprécision et l’approximation ne devraient pas avoir droit de cité. La gestion du férié du 4 janvier 2026 donne l’impression d’un travail bâclé, réalisé sans analyse approfondie des textes existants ni évaluation de leurs implications pratiques.
Ce genre d’erreur, évitable, renforce le sentiment d’une gouvernance marquée par l’improvisation plutôt que par la rigueur. Et lorsque l’État semble incapable d’appliquer de manière cohérente ses propres décisions, c’est la confiance du public qui s’érode.
La Journée des Martyrs de l’Indépendance mérite mieux qu’une compensation symbolique et juridiquement contestable. Elle appelle une décision claire, juste et cohérente. À défaut de correction rapide, l’amateurisme administratif risque de devenir une habitude plutôt qu’une exception.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
